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dimanche 01 novembre 2015 12:02

Josef Salvat en interview : "J'adorerais travailler avec Christine and the Queens"

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Révélé grâce à une reprise de Rihanna, Josef Salvat se jette dans le grand bain avec "Night Swim". Un premier album vécu comme l'aboutissement d'un cycle par celui qui savoure pleinement son succès et se décrit comme un amoureux de la France. Rencontre...
Crédits photo : Sony
Propos recueillis par Yohann Ruelle.

Est-ce que c'est difficile de sortir un premier album quand on s'est fait connaître avec une reprise, en l'occurrence "Diamonds" de Rihanna ?
Pas vraiment, et la raison est toute simple : pour moi, la musique n'est pas une question de popularité. Le succès commercial oui, mais pas la musique. C'est et ce sera toujours une expérience extraordinaire de pouvoir publier un premier disque.

C'est un début et une fin
"Night Swim" est une collection de chansons que tu as écrites ces 10 dernières années. Tu le vois comme la fin d'une ère ou le début d'un nouveau cycle ?
Les deux ! En fait, pour tout t'avouer, je me sens soulagé. Ça fait si longtemps que j'attends de pouvoir partager ces chansons avec le public et il y a tellement de choses que j'aimerais explorer musicalement... Maintenant j'en ai l'opportunité. C'est très gratifiant.

Ton album comporte à la fois des ballades au piano, des titres électro-pop comme "Paradise", des morceaux plus funky... Il reflète une évolution naturelle dans ton parcours ?
En quelque sorte, oui. Toutes ces chansons ont été écrites à différentes étapes de ma vie, donc elles reflètent ce qui m'influençait à ce moment-là. Ca ne m'a jamais intéressé de proposer la même chose, encore et encore. Quoique parfois, j'aurais bien aimé ! Il y a beaucoup de mérite pour un artiste à devenir le meilleur dans un domaine. Mais l'idée de me cantonner à un seul registre m'effraie.

Visionnez le clip "Hustler" de Josef Salvat :



Tu évoques ta bisexualité sur "Hustler". Est-ce que tu penses que l'industrie d'aujourd'hui est plus ouverte sur ces thématiques ?
En réalité, "Hustler" ne parle pas directement de bisexualité. Ni son clip d'ailleurs. Ça parle de rechercher d'amour là où il peut être. C'était une période pleine de doutes, où je me sentais très seul... et il se trouve que mes recherches ne se sont pas limitées à un seul genre. Tu vois, c'est exactement parce qu'on réduit ces sentiments qui nous traversent à une simple question de sexualité que ça m'a poussé à intégrer cette dimension-là dans la vidéo. Pour te répondre, je ne sais pas si l'industrie est plus ouverte d'esprit mais je crois que les gens en général se rendent compte que les préférences sexuelles de quelqu'un ne sont pas les plus grands problèmes de ce monde. Sauf si t'es en Russie.

Quels sont les artistes qui ont eu le plus d'impact sur ta musique ?
Ouh la... Il y en a beaucoup trop pour établir une liste ! (Rires) Des artistes très différents ont influencé des morceaux très différents.

Comment es-tu tombé dans ce milieu ?
J'ai été suffisamment chanceux pour avoir un piano à la maison. (Sourire) J'adorais en jouer ! J'écrivais des chansons aussi. Quand j'étais à la fac, je jouais parfois devant un petit groupe de personnes et une fois mon diplôme en poche, j'ai déménagé à Londres avec un CD de démos sous le bras. C'est là que j'ai trouvé un manager.

Visionnez le clip "Open Season" de Josef Salvat :



Je suis tombé amoureux de la France
Restons dans le passé. Quel est ton plus vieux souvenir avec la musique ?
Hmm... (Il réfléchit). Probablement ma grand-mère, qui chantait à la maison. C'était une chanteuse d'opéra et elle passait ses journées à s’époumoner sur des arias. C'était assez incroyable, quand j'y repense !

Pourquoi avoir choisi de ré-enregistrer certains de tes titres, comme "Open Season", en français ?
Ça remonte à loin. Quand j'ai commencé à étudier le Français, je suis tombé amoureux de tout un tas d'artistes, et de la façon dont le langage sonnait en chanson. C'était fabuleux. Et puis je suis venu à Paris pendant une année et là je suis tombé d'amoureux de tout un tas de Français. D'avoir aujourd'hui succès ici est vraiment inespéré ! L'opportunité était bien trop alléchante pour ne pas la saisir.

Sur ton album, tu proposes une reprise surprenante de "Week-end à Rome". Pourquoi ce morceau en particulier ?
J'adore tout ce qui entoure la personnalité d'Etienne Daho. Techniquement, c'est une chanson très intelligente. Et j'aime la finesse de l'écriture, la façon dont il joue avec les mots. C'est une superbe chanson !

Il y a des artistes français avec lesquels tu aimerais collaborer dans le futur ?
Christine and the Queens est très très très haut dans ma liste. ⬛

Retrouvez l'univers de Josef Salvat sur son site internet et sa page Facebook.

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