Jean-Jacques Goldman

Crédits photo : Capture d'écran France 2
Le répertoire de Jean-Jacques Goldman continue de traverser les générations. Et ce malgré la volonté du chanteur de ne plus jamais remonter sur scène. D'ailleurs, c'est à cette discographie culte que plusieurs artistes ont décidé de rendre hommage à travers l'album de reprises "L'héritage Goldman", dans lequel on peut entendre les soeurs Berthollet, Lilian Renaud, Marghe ou Cyprien Zéni entonner les tubes cultes de Jean-Jacques Goldman. Egalement présents sur ce disque, Michael Jones et MARINA Kaye se sont retrouvés hier soir sur le plateau de l'émission "La fête de la chanson française", diffusée sur France 2, afin de reprendre un morceau culte du trio Fredericks-Goldman-Jones, avec Amir en guise de troisième membre. En lieu et place de "A nos actes manqués" ou "Nuit", les trois chanteurs ont décidé de miser sur le titre poignant "Né en 17 à Leidenstadt" (1991), dont le texte résonne tout particulièrement en ces temps de guerre qui oppose la Russie et l'Ukraine.

"On saura jamais c'qu'on a vraiment dans nos ventres"

« [Cette chanson] nous place dans une époque qui n'est pas la nôtre et c'est là où il est beaucoup plus difficile de juger si on aurait agi pareil, différemment... Elle nous apprend à être l'autre avant de porter un quelconque jugement » a indiqué Amir avant de monter sur scène, tandis que MARINA Kaye a salué le côté intemporel des chansons de Jean-Jacques Goldman : « Elles sont cultes, c'est notre héritage. J'estime que le rôle de jeunes artistes comme nous est de remettre en lumière ces titres qui finalement ne cesseront jamais d'exister malgré le fait qu'il n'est plus présent sur scène ». Sur la scène de l'Olympia et avec Michael Jones à la guitare, le trio s'est donc réapproprié les mots de Jean-Jacques Goldman, s'interrogeant sur nos décisions si l'on avait été allemand au moment de la montée du nazisme, nord-irlandais durant le conflit qui a embrasé le pays ou encore une personne blanche et riche pendant l'Apartheid en Afrique du Sud.

« On saura jamais c'qu'on a vraiment dans nos ventres / Caché derrière nos apparences / L'âme d'un brave ou d'un complice ou d'un bourreau? / Ou le pire ou le plus beau? / Serions-nous de ceux qui résistent ou bien les moutons d'un troupeau / S'il fallait plus que des mots? » ont entonné avec puissance Michael Jones, Amir et MARINA Kaye pour une belle réinterprétation de "Né en 17 à Leidenstadt" accompagnée du Choeur Gospel de Paris. Leur performance a d'ailleurs été introduite par quelques mots d'une ancienne interview de Jean-Jacques Goldman évoquant le côté engagé, volontaire ou non, de ses chansons : « Je ne me sens pas investi d'une mission, ni un messager de quelques idées fondamentales. J'écris des chansons et probablement dans ces chansons circulent des convictions et des valeurs que je peux avoir mais à aucun moment je n'essaie de donner des leçons aux gens et de leur expliquer comment vivre ». Un beau message musical vu en direct par plus de 2,1 millions de téléspectateurs.