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"The Afterlove" : James Blunt trouve l'équilibre sur un nouvel album sensible (critique)

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Pour son sixième album "The Afterlove", James Blunt a fait appel à Ed Sheeran ou Ryan Tedder afin de moderniser son image. Mais que les fans se rassurent, malgré quelques tentatives d'évolution, le projet s'inscrit dans la continuité des précédents avec une bonne dose de chansons d'amour. Critique.
Crédits photo : Jimmy Fontaine
James Blunt publie aujourd'hui "The Afterlove", son cinquième album studio. S'il déclare dans toutes ses interviews qu'il a voulu proposer un projet différent des autres, ce disque n'est au final pas si surprenant. D'abord parce que la mue de l'artiste britannique s'est enclenchée au fil de ses disques, et notamment depuis le solaire "Some Kind of Trouble" en 2010. Certes, James Blunt continue d'évoluer et installe une certaine modernité dans ses nouvelles chansons, grâce à Ed Sheeran, Ryan Tedder ou Johnny McDaid (Zara Larsson, Birdy...). Les paroles se veulent globalement plus légères, des sonorités électro s'invitent sur "Lose My Number", qui surprendra forcément les fans de la première heure, ou le sombre et ensorcelant "California", tandis que l'artiste se moque de son image à travers un texte malicieux et cynique sur "Love Me Better". Un premier single paresseux, empruntant aux essences folk et tropicales du moment.

Titres fédérateurs et ballades romantiques


Mais pas de virage à 180 degrés pour James Blunt sur "The Afterlove". Comme sur ses derniers disques, le chanteur à la voix serrée ressort ses riffs de guitare, muscle ses productions ici et là, et pense à la scène avec des titres fédérateurs comme "Someone Singing Alone" et le single évident "Bartender" pensé pour les radios et les stades avec ses "oh oh". Autour de quelques explorations celtiques (merci Ed Sheeran pour le vibrant et touchant "Time of Our Lives" !), James Blunt continue de faire ce qu'il sait faire de mieux : des chansons romantiques ("Make Me Better"). Loin de "You're Beautiful" certes, il n'est jamais aussi bouleversant qu'en piano-voix sur "Don't Give Me Those Eyes", LA ballade de l'album sur laquelle il n'est sans doute jamais apparu aussi vulnérable. « Well, it's not enough, no it's not enough ». Frissons ! Mention spéciale au titre bonus "Courtney's Song", sublime.

Le cas de l'autre bonus "2005" est d'ailleurs particulièrement intéressant pour se focaliser dessus un instant. Outre le clin d'oeil à "You're Beautiful" dans "Love Me Better" et les nombreuses fois où ces mots apparaissent dans ses chansons, James Blunt explique ici comment ce tube a changé sa vie, pour le meilleur et pour le pire. « I woke up this morning and realised / All I do is apologise for a song I wrote in 2005 » dit-il d'emblée, avant de pointer du doigt les revers de la célébrité soudaine ("Sure let's take a photograph / You can show it to your friends and laugh / I'd tell you what I'm doing now / But you don't really want to know") et de s'adresser au public, plein de regrets : « I wrote you a love song / Now it's something that you hate on ». Il lâche enfin, la voix envahie par l'émotion : « I don't think I can write a better love song ». Heureusement, James Blunt prouve le contraire avec ce nouvel album !

Si James Blunt annonce un virage saisissant sur "The Afterlove", le renouveau n'est pas si brutal. A 43 ans, le chanteur rafraîchit habilement son répertoire, injecte quelques doses de modernité mais ne bouscule pas réellement ses fans avec une belle collection de chansons d'amour. Comme il sait si bien les faire.
Toute l'actualité de James Blunt sur son site internet officiel et sa page Facebook.
Écoutez et/ou téléchargez l'album "The Afterlove" de James Blunt.

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