Indochine

Crédits photo : Capture d'écran YouTube
Indochine vient de mettre un point final à son "13 Tour" lors d'un concert explosif au stade Pierre-Mauroy de Lille. Mais le groupe n'en a pas tout à fait terminé avec l'exploitation de son dernier album "13", écoulé à plus de 300.000 exemplaires. Cette semaine, Nicola Sirkis présente le court-métrage qu'il a lui-même réalisé pour accompagner le titre "Kimono dans l'ambulance". Un projet qu'une poignée de spectateurs chanceux avait pu découvrir en avant-première au cinéma, pendant les projections du film d'horreur "Us" de Jordan Peele dans les salles de cinéma CGR équipées de la technologie ICE. Interrogé par nos confrères d'AlloCiné sur cette expérience, Nicola Sirkis avouait être passionné par l'image et le cinéma « depuis toujours » : « C'est une source d'inspiration forte pour moi. Par le passé, j’avais réalisé le clip de "More" et de "Un ange à ma table". J'écris toujours les idées de nos clips mais par manque de temps je fais appel à des réalisateurs. Sur cet album, j'ai réalisé le clip de "Gloria" avec Asia Argento. Pendant l'enregistrement de "Kimono dans l'ambulance", j'avais déjà l'idée d'en faire un petit film avec des images très précises dans ma tête ».

"Je voulais mixer la réalité brute avec des acteurs pros et des vrais médecins"

Pour montrer le parcours de nuit d'une équipe d'urgentistes, Nicola Sirkis a réuni autour de lui un beau casting composé de Béatrice Dalle, Diane Rouxel et le médecin et écrivain Patrick Pelloux : « Sur ce film je voulais vraiment mixer la réalité brute avec des acteurs pros et des vrais médecins. Et c'est une chance et un luxe énorme que Béatrice et Diane, qui sont deux actrices incroyables (...) Je voulais de véritables gestes d'urgence dans l'ambulance, que cela donne l'impression d'un reportage. Patrick est un ami et il a accepté très gentiment. Les policiers sont de vrais policiers, l'infirmière aussi. Quant à Benoit, le chauffeur de l'ambulance, il s'agit du chanteur du groupe Grand Blanc : il a une gueule comme on dit ! ».

Le tournage de "Kimono dans l'ambulance" s'est déroulé entre le plateau de l'Aubrac et Paris entre novembre 2017 et juin 2018. Inspiré par le cinéaste américain Gus Van Sant, « une référence », Nicola Sirkis a eu l'idée d'alterner entre plans au ralenti et en vitesse normale selon l'endroit où se déroule l'action. D'où la sensation que le temps se fige pour les blessés... « C'était ma vision du film de souligner le paradoxe entre la vie à l'extérieur et la vie ou la mort comme suspendues à l’intérieur. J'aime beaucoup le slow motion et les plans aériens » explique le chanteur. D'une longueur de 13 minutes, traversé par de magnifiques images, "Kimono dans l'ambulance" est la preuve qu'à 60 ans, Nicola Sirkis déborde encore d'ambition. Que nous réservera-t-il pour les 40 ans d'Indochine, prévus en 2021 ?

Découvrez le clip "Kimono dans l'ambulance" :