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jeudi 26 septembre 2013 15:12
Akhenaton règle ses comptes : "Le rap français est considéré comme une sous-culture"
Assurémment, "Urban Peace 3" est l'événement rap de l'année. Le grand rassemblement du hip-hop hexagonal prendra d'assaut le Stade de France ce samedi et pour la première fois, les vétérans d'IAM s'y produiront. Interrogé par Le Monde, Akhenaton est revenu sur cette participation et a taclé au passage l'esprit étriqué des diffuseurs radio.
Crédits photo : Abaca
Rohff, La Fouine, Sexion d'Assaut, Orelsan, Psy4 de la rime... Tout le gratin du rap français s'est donné rendez-vous ce samedi pour faire trembler l'enceinte du Stade de France. Après le succès des éditions 2002 et 2008, malgré quelques polémiques, le superconcert "Urban Peace" signe son grand retour. L'ambition, réunir l'ancienne génération et la nouvelle garde du rap français, porte cette année une symbolique tout particulière, à l'heure où l'incompréhension règne entre une jeunesse qui consomme le genre en masse et des politiques qui s'évertuent à le considérer comme tapageur et agressif. En février dernier, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls s'attaquait une fois de plus au hip-hop en annonçant vouloir bannir les paroles « insultantes envers les valeurs de la République » et appelant à la « haine ». « Le combat est là »Des déclarations qui participent à véhiculer une image négative d'une culture pas toujours comprise ni appréciée à sa juste valeur. Interrogé par Le Monde, le rappeur Akhenaton a partagé ce sentiment alors que son groupe IAM, pionnier du rap made in France, se produira pour la toute première fois sur la scène du spectacle "Urban Peace". « Les radios en France ne jouent pas de rap parce que leurs annonceurs publicitaires ne le veulent pas. Le combat est là » déplore-t-il, avant d'affirmer que les préjugés ont la vie dure. « Dès qu'une radio passe du rap, les annonceurs ne veulent plus payer les mêmes sommes. Les jeunes dans les quartiers, paraît-il, consomment moins. C'est un très vieux cliché ». Pourtant, les succès de Booba (120.000 exemplaires de son album "Futur") et Maître Gims, qui cartonne avec les 240.000 unités vendues de "Subliminal", sont autant de preuves de la vitalité du rap français. Sur ses accrochages passés avec la radio Skyrock, partenaire du show, le rappeur marseillais a préféré relativiser. « Il faut juste comprendre que c'est une radio commerciale, et qu'elle est là pour faire de l'argent » explique-t-il avec philosophie. « Une fois que l'on sait ça, on se détache de tout. Nous faisons un disque : la radio joue nos morceaux, c'est bien ; elle ne les joue pas, tant pis. Je n'en veux pas plus à cette radio qu'aux autres », ajoute-t-il. Revenu cette année avec "Arts martiens" qui a séduit 75.000 acheteurs, Akhenaton se félicite de sa participation à l'événement, considérant que le rap français d'aujourd'hui est sur la bonne voie, contrairement à son compatriote Booba : « Si on maintient cette créativité, cette volonté d'innover, de faire une musique d'avant-garde qui prend des risques, on a gagné. Notre rôle est celui-là, plutôt que de répéter des formats à l'infini ».
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