GIMS

Crédits photo : Bestimage
Gims est en colère. Souvenez-vous : en janvier dernier, le rappeur poussait un coup de gueule contre tous ceux qui lui souhaitent la bonne année. Cette fois-ci, il s'emporte contre le terme "urbain", utilisé pour rassembler les genres musicaux que sont le rap, le hip-hop ou encore le R&B. Une réflexion venue à Gims après avoir regardé le top 50 des chansons les plus écoutées en France sur Spotify. « C'est l'urbain clairement qui domine, et depuis des années. Le top 50, c'est quasiment que de l'urbain. Et de l'urbain français en plus, avec les Américains de temps en temps » indique-t-il dans une vidéo en story sur Instagram. Le souci ? Ce terme est trop « réducteur » : « Ça pose problème, parce que du coup, ils nous mettent dans des catégories. Ce truc d'album urbain, c'est comme si on disait "c'est le sous-album de l'année", ça renvoie à ça, c'est péjoratif. Il faut arrêter avec ça, "album urbain", "artiste urbain"... ».

"Ce n'est pas normal"

Il n'est d'ailleurs pas le seul à être contre ce qualificatif musical puisque les Grammy Awards ont décidé de retirer les catégories urbaines de leurs nominations depuis 2021. Mais pour Gims, le problème va plus loin et il dénonce le manque de représentation du rap dans l'industrie musicale française, alors qu'il s'agit du genre le plus populaire du moment. « Moi, je suis joué partout, toutes les radios, toutes les télés, et j'en suis très content. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde » dit-il, prenant l'exemple de Naps ou Gazo « qui sont en train de tout casser en ce moment » : « Ce n'est pas normal. Ces gars-là doivent être aux Victoires de la Musique ».

L'interprète de "Jusqu'ici tout va bien" dit d'ailleurs ne pas comprendre pourquoi les grandes cérémonies musicales récompensent les albums selon leurs genres : « Il y a des styles de musiques différents, la pop, le rock, le rap... Mais quand il y a des concours comme ça, on fait gagner l'album de l'année, l'album qui a le plus tabassé, le plus vendu, qui a choqué les gens... C'est ça qu'on doit faire gagner ! On peut pas faire gagner l'album urbain de l'année après avoir fait gagner l'album de l'année. Non ! Sinon on met que des catégories... ». Un coup de gueule alors que depuis 2020, les Victoires de la Musique ont justement retiré les catégories de genre (rock, musiques électroniques, urbaines...), ce qui a déplu à bon nombre d'artistes et de téléspectateurs déplorant un manque de diversité.

"Urbain, c'est pour désigner certains types de gens"

Selon Gims, l'utilisation du mot "urbain" cache une réalité plus sombre. « On va se parler clair, latin : en vérité "urbain", c'est juste un mot pour désigner autre chose. Je vais pas rentrer dans les détails, je suis monsieur polémique, mais "urbain" c'est pour désigner certains types de gens » lance-t-il, sans pour autant dire clairement le fond de sa pensée. Après ce coup de gueule en vidéo, le rappeur a posté un message écrit pour faire un « un appel d'offre (...) aux milliardaires français ». Son but ? « Je veux organiser mes Victoires de la Musique. Pour la culture » assure-t-il. Pour rappel, ces dernières années, beaucoup d'artistes ont poussé un coup de gueule contre le manque de représentation du rap aux Victoires de la Musique, comme Ninho, Dadju et surtout SCH sur la scène de la cérémonie. En parallèle, il a été évoqué à plusieurs reprises la mise en place de Victoires de la Musique rap mais le projet n'a, jusqu'ici, pas encore abouti.