Fauve

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Fauve, c'est fini ! Du moins pour l'instant. Le collectif parisien l'annonce à nos confrères de Tsugi : il prendre une période de repos amplement mérité, après deux ans et demi de tournée et la sortie de deux albums. "Vieux frères partie 1" et "Vieux frères parties 2", dévoilés en février 2014 puis en février 2015, ont respectivement conquis 120.000 et 50.000 curieux. Avec ses textes frappants, illustrant les désillusions d'une génération perdue, le groupe est devenu un vrai phénomène médiatique et a généré autant d'amour que de haine. Un tourbillon dont il souhaite aujourd'hui s'échapper, par « nécessité physique ».

Un "pot de départ" au Bataclan

« On a vraiment besoin de dormir, de retrouver un rythme plus sain. En terme d'hygiène de vie c'est un peu n'importe quoi là, on picole tous les soirs, on fait la fête tout le temps, on fume trois paquets par jour parce qu'on a que ça à faire avant de monter sur scène... » raconte le corp, qui ne veut pas « retomber » dans les travers d'une « nouvelle routine » - ce pourquoi le projet Fauve a été créé à l'origine. Pour célébrer la fin de cette ère, le collectif annonce trois ultimes shows dont un "pot de départ" au Bataclan, à Paris, le 26 septembre. Les acolytes disparaitront ensuite des projecteurs pour se consacrer à d'autres projets parallèles : « On a plein d'envies. En termes de mode de travail ça n'a jamais été aussi fluide. On fait des tas de choses à côté, chez nous, on bricole tout le temps des sons, des textes. On a plein d’idées, ça peut aller d'ouvrir un bar à faire des vidéos pour quelqu'un d'autre ou faire des prods pour des rappeurs ».

Regardez le clip "Infirmière" de Fauve :



Mais que les fans se rassurent : le collectif reste soudé. « Personne n'a envie de solos, ça n’est pas notre came. On est incapable de fonctionner les uns sans les autres ». En attendant, les membres de Fauve se voient bien devenir patrons d'un... établissement. « On ferait un bar le plus simple possible, avec de la bière pas chère. Un endroit où on aurait envie d’aller, avec une déco qui nous ressemble et un nom sympa » s'imagine le groupe. Non sans tacler au passage certains bars parisiens : « Ce serai un truc populaire, où on ne se ferait pas enfler avec une pinte à 9 euros et une planche de charcuterie dégueulasse ». On ne se refait pas !