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Disiz La Peste : "On est tous des Miss France !"

Après quelques années de retrait et une parenthèse pop/rock, Disiz La Peste se remet au rap avec un septième album totalement ancré dans notre époque. Sur le fond comme dans la forme, le rappeur témoigne de l'évolution de notre société en pointant du doigt les aspects qu'il considère comme étant les plus néfastes pour l'homme, en musique et avec des rimes toujours aussi percutantes, en solo ou avec Mac Miller et OrelSan, sur des productions urbaines comme sur des compositions plus pop, mais toujours avec amour. Le rappeur hisse le pavillon blanc et décrète la paix dans nos cœurs avec "Extra-Lucide". Rencontre.
Crédits photo : DR.
Propos recueillis par Jonathan Hamard

Pure Charts : En 2009, vous aviez affirmé que vous arrêtiez le rap. Pourtant, vous avez publié au printemps un EP, "Lucide", et revenez cette semaine avec un nouvel album intitulé "Extra-Lucide". Qu'est-ce qui a motivé ce retour ?
Disiz La Peste : Pour comprendre pourquoi je reviens cette année, il faut comprendre pourquoi j'avais décidé d'arrêter en 2009. Il faut bien remettre les choses dans leur contexte. Quand j'ai dit que je voulais arrêter, le rap n'était pas ce qu'il est aujourd'hui. C'est-à-dire qu'il y avait une ambiance délétère, presque agressive dans le milieu, très clash… Et j'avais l'impression que le rap que je voulais faire n'intéressait plus personne, qu'on était simplement dans des revendications d'argent, des choses assez superficielles pour moi. J'ai aussi eu l'envie de m'investir dans un projet teinté d'une autre musique, plus hybride. Je savais très bien qu'en faisant ça directement, en disant que c'était encore du rap, on allait me guillotiner. Et ça a été une erreur car le rap entre temps a changé. Il y a eu une régénérescence avec du sang neuf qui est arrivé. Quelque chose d'un peu plus lumineux. Le fait d'arrêter m'a également permis de comprendre qu'il y a des gens qui m'appréciaient et qui m'attendaient encore. J'ai eu envie de revenir. C'est tout ce que j'ai expliqué dans le mini album "Lucide".

Vous dîtes que le rap a été plus agressif. Faut-il croire qu'il l'est moins aujourd'hui ? On a pourtant beaucoup parlé du clash Booba/Rohff, qui a suscité beaucoup de commentaires sur Internet...
Il s'agit dans ce cas précis de deux entités qui se clashent parce qu'elles sont sur le même ring. Mais autour, il y a des artistes qui, chacun dans leur coin, arrivent à vendre du disque. On a la Sexion d'Assaut, Youssoupha, 1995… Ce sont des artistes qui ne sont pas dans ce combat-là. Ils essaient de faire du bon rap, avec leurs différences. Orelsan ne clashe personne. Il rappe dans son coin. Et ça, c'est cool ! Avant, il n'y avait pas ça. Dans le rap, on parlait seulement de son quartier. Hormis ce clash entre Booba et Rohff, même s'ils vampirisent beaucoup parce que ce sont deux grands rappeurs, il y a une autre teinte dans le rap français en 2012.

Une insurrection doit se faire par les actes et non pas par des mots
La Sexion D'Assaut est-elle représentative de ce qu'est le rap aujourd'hui ?
Oui. Tout à fait ! A partir du moment où l'on vend beaucoup de disques, on a l'impression de se détacher de la base. Effectivement, ils ont fait certains choix musicaux que moi, en tant que rappeur ayant commencé dans les années 90, je ne ferais pas. Mais dans leur manière de kicker, dans le flow, c'est bien du rap. En France, on a vraiment un problème avec ce qui marche. Aux Etats-Unis, on ne se pose pas ces questions-là.

Il y a eu l'EP "Lucide", et puis le duo avec Nneka, "Shining Star". Pourquoi cette collaboration à ce moment-là ? Que vous a-t-elle apporté ?
Quand un artiste connait un regain de buzz, il y a des gens qui par stratégie s'unissent pour relancer les ventes d'un disque. Et après tout c'est de bonne guerre ! (sourire) On m'a proposé beaucoup de choses que j'ai refusées. On m'a proposé Nneka que j'ai accepté, et Mac Miller, qui sont des artistes que j'écoutais avant. Les artistes que je n'écoutais pas avant, je leur ai dit non. Je n'ai malheureusement pas rencontré Nneka pour l'enregistrement, mais j'ai en revanche eu l'opportunité de travailler en studio avec Mac Miller.

Ecoutez un extrait du titre "Shining Star" de Nneka et Disiz La Peste :


Dans la chanson "Combien de temps", qui ouvre votre album, doit-on comprendre que vous prônez une insurrection ?
Non ! (sourire) On ne peut pas prôner une insurrection dans un disque. Ce serait trop facile. Une insurrection doit se faire par les actes et non par les mots. C'est une question que je pose, et que je me pose à moi également. C'est pour ça que dans la chanson "Fête foraine", je dis « Mon je dit tu, mon toi dit moi ». Dans mon disque, quand je dis « tu », je m'adresse à l'auditeur mais aussi parfois à moi-même. Dans "Combien de temps ?", je ne dis pas "On va foutre le bordel !". Je me demande combien de temps on va encore attendre les bras ballants comme si de rien n'était. Doit-on tout accepter ? Ne rien dire face à tels ou tels faits ou paroles ?

Avoir des propos révolution- naires, sans subtilité, c'est improductif
Avec ce titre, vous annoncez la couleur d'un album dans lequel vous pointez du doigt ce que vous estimez être mauvais dans notre société. Qu'est-ce qui vous sidère le plus aujourd'hui ?
Je pense que dans le morceau "Porté disparu", quand je dis que l'amour a disparu et que je parle des nouveaux codes sentimentaux, la nouvelle manière dont s'appréhendent les uns et les autres, notamment les adolescents, je pense que je pointe du doigt quelque chose qui est assez inquiétant. Pareil dans "Salauds de pauvre" ! Pareil dans "Fête foraine" ! "Combien de temps ?", c'est une chanson d'ouverture avec laquelle je pose les bases de ma réflexion. J'essaie d'être le plus lucide possible en regardant autour de moi, la société dans laquelle je vis. Sans être alarmiste, ni dans le catastrophisme, et encore moins dans une euphorie démesurée !

Ne croyez-vous pas au contraire qu'il faut être alarmiste ?
Je prends le métro et le train tous les jours. Je vois donc réellement ce qui se passe, la manière dont le monde avance. Je suis entièrement d'accord avec vous. Je parle de la pauvreté qui nous entoure. Sauf que je fais preuve d'humilité. Etre un artiste engagé, c'est un terme vraiment très fort. Etre engagé pour moi, c'est par exemple chanter dans un pays où c'est interdit. Mais avoir des propos révolutionnaires et rebelles, sans subtilité, c'est improductif selon moi. Personne ne va m'écouter en se disant que j'ai raison et qu'il faut partir en campagne pour une révolution. Ça ne marche pas comme ça ! Par contre, si je peux avec mon album susciter une réflexion chez cette personne, comme moi qui m'inspire d'une discussion, d'un livre ou d'une émission de télévision, alors je peux contribuer peut-être à le faire changer de regard sur notre société.

Dans "Salauds de pauvre", est-ce qu'on ne se rapproche pas d'une idéologie communiste ? Vous citez notamment Karl Marx...
En fait, c'est comme dans tout. C'est-à-dire que je n'englobe pas tout en disant que quelque chose est bon ou mauvais. Il y a des bonnes choses dans le communisme, comme le fait de partager, et d'autres choses avec lesquelles je ne suis pas d'accord. Je n'ai pas d'idéologie à laquelle je me réfère systématiquement comme si j'avais un cahier des charges auquel tous mes textes devraient correspondre. Je puise dans l'œuvre de Karl Marx des choses qui se sont avérées. Comme le fait que tout s'achète. Plus on avance dans le temps, plus les choses seront capitalisées. Tout ! Même l'air qu'on respire.

On est tous des Miss France !
Il y a une autre entrée et une lecture beaucoup plus personnelle dans cet album. Vous parlez beaucoup de vous, de ce que vous ressentez, de ce que vous avez vécu. Aviez-vous le besoin ou l'envie de vous raconter ?
Il y a effectivement des titres comme "Life Is Good" dans lesquels je raconte mon quotidien. Je parle de mes journées avec mes enfants, de ce qu'ils m'apportent quand je les vois heureux en train de danser dans mon salon. Ce sont des petites choses qui sont très importantes et qu'on ne regarde pas forcément. Ça peut paraître banal mais c'est fantastique. Il y a des gens qui dorment dans la rue, ou même d'autres qui ont beaucoup d'argent mais qui sont seuls et qui n'ont pas toutes ces choses-là. Nous sommes dans une époque tellement cynique, où l'on a ringardisé beaucoup de choses. Dans la chanson "Mon amour", je dis que j'ai la rhétorique d'une Miss France (sourire). Parce que lorsque l'on écoute les Miss, elles disent toutes la même chose : "Je veux la paix dans le monde". On a ringardisé ce discours ! On veut tous la paix dans le monde pourtant, non ? On est tous des Miss France ! Sauf que c'est perçu comme étant naïf. Il y a des gens de l'intelligentsia qui sont là pour rendre tout ça désuet. Derrière tout ça, se cache du cynisme, des gens qui, comme ils ont perdu leurs rêves d'enfant, nous imposent ces codes-là. A force, on ne s'autorise plus à rêver, on a honte d'être quelqu'un de cool. Parce qu'il faut montrer qu'on est un mâle dominant ! On se met une carapace de mec mature en sortant de chez nous alors qu'au fond, nous sommes tous des personnes qui aimons rire. C'est pour cette raison que je mets un cœur sur la pochette de mon album. Je le dis avec force et "courage", j'essaie de redonner corps à ces valeurs-là.

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J'ai été interpellé par une vidéo que vous avez posté sur les réseaux sociaux il y a quelques jours. vous invitez dans cette vidéo les internautes à suivre votre quotidien. Vous ouvrez les portes de votre intimité, chez vous. Qu'avez-vous souhaité prouver ?
Ce n'est pas impudique mais totalement réfléchi. Depuis longtemps. Aujourd'hui, il y a trop de suspicion sur le rap et la jeunesse de la cité, sur la religion... Il y a trop de choses cachées qui ont fait naître des stéréotypes. J'ai voulu montrer que je suis comme tout le monde. J'emmène réellement mes enfants à l'école tous les jours. Je me lève, je prends le train. Cette vidéo m'a été inspiré du titre "Russians" de Sting. Pendant la guerre froide, il a dit une phrase très belle : "Je pense que les parents d'enfants russes s'inquiètent aussi pour leurs enfants". A l'époque, on avait tellement diabolisé dans les films et les médias les Russes, comme on diabolise aujourd'hui le rap et la jeunesse des cités, que certains croient qu'on est tous des terroristes potentiels. On ne peut pas me réduire à la cité. Ma mère est blanche aux yeux verts. Elle vient d'une famille picarde. J'en avais assez qu'on me réduise à ça. J'ai donc ouvert la porte de chez moi pour montrer que je suis comme tout un chacun. J'ai voulu rompre avec le fantasme de la vie d'artiste. Je pense qu'aujourd'hui, il va y avoir une scission entre les artistes et les vedettes.

Lady Gaga, c'est de la charcuterie
Qu'entendez-vous par là ?
Ce que je veux dire, c'est que ce mythe de l'artiste qui est toujours bien maquillé, existera toujours. Car le public a besoin de rêver. Mais il acceptera aussi qu'il y ait des artistes qui leur ressemblent.

Vous citez d'ailleurs la chanteuse Mylène Farmer dans le titre "Extra-Lucide". Pourquoi est-ce qu'elle atterrit là ?
Pour le coup, juste avant je dis : « génération désenchantée Mylène Farmer. Je ne veux pas que mon pays devienne une vilaine femme ». Je n'attaque pas du tout Mylène Farmer ! Je reprends ses mots et les mets en lien avec Marianne, le symbole de notre République. Je ne veux pas que mon pays devienne une nation où la jeunesse serait scindée entre ceux qui viennent des beaux quartiers et ceux qui viennent des banlieues. J'apprécie beaucoup Mylène Farmer. J'admire la manière dont elle a créé son image et bâti sa carrière. C'est plutôt bien fait, là où je trouve que Lady Gaga est très fake. Ce n'est pas raffiné du tout, c'est de la charcuterie. Ce n'est pas beau. Alors que Mylène Farmer a fait dans le raffinement. Elle a toujours été à part, dans son coin.

Regardez le clip "Extra-Lucide" de Disiz La Peste :



On parlait de Sexion d'Assaut, qui a intégré sur son dernier album des sons soul et électro sur plusieurs de ses titres. Vous êtes également allé chercher dans d'autres registres pour vos nouvelles chansons. Vous chantez aussi sur plusieurs morceaux. C'est un étrange retour au rap !
J'écoute beaucoup de choses. Ma première approche dans l'art, que ce soit dans la musique, la littérature ou le cinéma, c'est une approche populaire. Pourquoi ? Parce que populaire quand on n'a pas d'argent pour être pointu et prendre le temps d'aller chercher d'autres choses. Quand j'étais petit, j'ai découvert la musique avec l'émission "Les enfants du rock". C'était Madonna, George Michael, Prince, Michael Jackson... Donc j'ai d'abord évolué dans un registre pop avant de me diriger dans le milieu du rap à l'adolescence. Après avoir fait le tour, en grandissant, j'ai recommencé à écouter plein de choses différentes comme Bon Iver ou Mozart. Pourquoi au moment d'écrire mon disque, alors que je suis influencé par toutes ces choses-là, je devrais me brider sous prétexte que je fais du rap ? Je ne vois pas pourquoi je n'aurais pas le droit aux guitares ou au synthé.

J'ai commencé à me poser des questions, comme si des veux démons du passé revenaient
Vous êtes néanmoins conscient que le public, quand il découvrira l'album, sera en partie surpris de vous entendre chanter...
Je pense que les personnes qui ne savent pas vraiment ce qu'est le rap aujourd'hui vont effectivement se dire que ce n'est pas du rap. Mais, sur un album de Kanye West, que reste-t-il de rap ? Lui aussi chante ! C'est vrai pour Drake aussi, non ? On n'est plus à l'époque de 50 Cent. Le rap a évolué.

L'album "Extra-Lucide" comporte vingt titres. Faut-il comprendre que vous aviez beaucoup de choses à dire ou est-ce le fait d'avoir été longtemps absent, et de ne pas avoir voulu revenir avec un disque de seulement dix pistes ?
Les deux ! (sourire) C'est à dire que j'ai vécu un printemps artistique. J'ai eu une poussée d'inspiration, comme ça. Et comme j'ai été absent pendant longtemps, je me suis dit que j'allais mettre tout ce je voulais, pas pour remplir mais, et ça peut paraître prétentieux, parce que je pense qu'il y a beaucoup de bons titres. Plutôt que de garder des morceaux sous le coude pour une future réédition, je me suis dit que j'allais tout donner tout de suite au public. Et ce n'est pas parce que l'album comporte beaucoup de titres qu'il est vendu plus cher ! Vous savez, il y a toujours ce mythe de l'artiste qui crée un classique de dix titres (sourire), parce que Michael Jackson l'a fait.... Sauf que les personnes qui pensent ça et qui n'ont pas de culture musicale ne savent pas qu'avant il y avait peu de titres parce qu'ils étaient enregistrés sur une cassette audio et des vinyles. On ne pouvait pas mettre beaucoup de titres sur chaque face. Aujourd'hui, les albums se vendent sur iTunes. Donc si on veut mettre 60 titres sur un album, c'est possible. J'exagère un peu, évidemment. Je veux juste expliquer que je n'allais pas me restreindre pour rentrer dans un format. D'autant plus que j'ai quand même sur cet album quelques pistes douces. J'ai alterné et donné un rythme à ce disque. C'est un peu long, je l'avoue, mais je ne pense pas que ce soit chiant.

Ce disque paraît sur le label Def Jam (Universal Music). Pour vous, c'est une nouvelle équipe. Avez-vous disposé de toute la liberté dont vous aviez besoin, sur le plan artistique comme marketing ?
Je vais paraître tellement prétentieux... mais j'assume... ! (Rires) Même quand j'étais chez Barclay, ça a été un combat. Je n'ai jamais permis à quiconque de m'imposer ou m'interdire quelque chose. C'est ma liberté artistique et c'est hors de question. Peut-être que j'ai été un peu plus malléable par le passé, parce que j'étais plus jeune. Seulement aujourd'hui, parce que j'ai fait "Lucide" tout seul, en indé, que j'ai réussi à revenir sur le devant de la scène sans les conseils de qui que ce soit, dans les négociations que j'ai eu avec les différentes maisons de disques dont Def Jam, je leur ai dit : "Je signe en licence chez vous. Je reste mon producteur. Tout ce qui se passe en studio, c'est chasse-gardée. Personne n'entre". Si j'ai besoin d'un conseil, je le fais savoir et prends en compte tous les avis que l'on me donne. Mais pour le reste, c'est no way. Après, en ce qui concerne les choix de single par exemple, nous allons décider ensemble. Je ne vais pas faire des choix idiots non plus. J'ai l'intelligence et treize ans de métier pour savoir comment ça fonctionne.

J'aime la littérature depuis que j'ai douze ans.
Ce qui s'est donc produit pour "Best Day". C'est un titre qui a le profil pour devenir votre prochain tube alors qu'il a failli ne pas être sur l'album.
Je ne sais pas. C'est un morceau qui a été assez compliqué à faire. Diesel m'a envoyé la prod. Je l'ai trouvée fantastique. J'ai posé mes couplets et, au moment des refrains, ça ne passait pas. Je chantais dessus. C'était trop doux. J'ai donc renvoyé le titre à Diesel en lui expliquant que je ne le prenais pas et pourquoi. C'est lui qui m'a ensuite proposé de poser la voix d'Automn Rowe sur les refrains. Elle a écrit pour Alicia Keys et Leona Lewis. En écoutant le titre, j'ai eu un peu peur car je ne suis pas vraiment habitué à ça. J'ai eu aussi peur que l'on croit que je balançais une grosse carotte avec ce morceau. Lui m'a convaincu que si j'aimais le titre, je devais le prendre. J'ai fait écouter la chanson à mon entourage. Ils m'ont tous dit que c'était un bon titre pour l'album. En le faisant ensuite écouter à Def Jam, ils ont tout de suite accroché également. Mais j'ai commencé à me poser des questions, comme si des vieux démons du passé revenaient : "Est-ce que ce titre est authentique ?". Finalement, il est devenu un single !

Regardez le clip "Best Day" de Disiz La Peste feat. Automn Rowe :



Le featuring avec Orelsan pourrait lui aussi paraître opportuniste. C'est un rappeur apprécié, récompensé même lors de la dernière cérémonie des Victoires de la Musique.
On pourrait le penser mais ce n'est pas le cas. OrelSan, c'est quelqu'un que je connais depuis pas mal de temps déjà. Et puis, "Go Go Gadget" ne sera pas un single. Il n'est pas représentatif du disque. Pour moi, un single doit être représentatif de ce que l'on trouve dans un album. Ce featuring est une parenthèse. On s'est fait plaisir. Il me rappelle sur certains aspects ce que j'ai pu faire sur mon premier album, dans ses rimes et son côté un peu taquin. La première fois que j'ai entendu parler d'OrelSan, c'était il y a quatre ou cinq ans lors d'un séminaire d'écriture. J'ai tout de suite remarqué son travail. On a ensuite fait quelques dates ensemble. Si je me pose la question de savoir ce qui est opportuniste ou pas, je pourrais priver des gens de choses qu'ils auraient pu vouloir entendre.

Enfin, dans le titre "Fukushima", vous dîtes que vous n'avez pas peur de sauter. Qu'est-ce que ça signifie ?
Ça signifie que, quand je fais "Disiz The End" et que je dis que j'arrête la musique, que je me laisse pousser les cheveux et que je rétrécis mon jean pour monter sur scène avec un groupe de rock, il faut un sacré courage artistique. Surtout quand on vient du milieu du rap ! Pareil quand il s'agit d'écrire un roman parce que j'aime la littérature depuis que j'ai douze ans !
Toute l'actualité de Disiz La Peste sur son site officiel et sa page Facebook.
Ecoutez et/ou téléchargez le nouvel album de Disiz La Peste sur Pure Charts.

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