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Dany Brillant en interview

Dany Brillant poursuit sa carrière avec son dixième album intitulé "Puerto Rico". Vendu à plus de 350 000 exemplaires, ce disque l'a emmené sur les routes pour une tournée triomphale. Soutenu par un public fidèle, il n'en demeure pas moins assez méconnu. Auteur et compositeur, ce chanteur aux musiques ensoleillées s'attache en effet à proposer également des textes à portée sociale, tout en restant un crooner romantique. Découvrez un artiste sincère, touchant et qui pour le plus grand plaisir du public, a préféré imposer sa musique plutôt que de suivre les modes. Interview.
Bonjour Dany, est-ce que cet album "Puerto Rico" est une façon de fuir une certaine morosité ? (Nikolas Lenoir, rédacteur) ?
Dany Brillant : C’est tout à fait ça. Ce disque est né en 2008, lors du début de la crise. Je l’ai fait car je suis arrivé cette année là aux Caraïbes et à Puerto Rico ; j’ai trouvé que ces gens frappés encore plus durement par cette crise avaient trouvé un moyen de chasser leurs soucis. Tous les soirs, vers 19h, les gens allaient danser dans la rue en sortant du travail. Ils sont certes aidés par un climat différent du nôtre. Je connais la salsa depuis très longtemps mais je me suis à ce moment là vraiment rendu compte qu’elle pouvait être un remède à la morosité. Dès qu’on l’écoute, on a envie de danser, on retrouve un peu d’énergie… J’avais déjà fait un album de salsa il y a une douzaine d’années et j’ai eu l’envie d’en faire un autre. Le premier a été réalisé à Cuba et celui-ci à Puerto Rico, l’autre pays de la salsa.

Vos albums précédents étaient déjà festifs et ensoleillés. Celui-ci donne un sentiment encore plus ouvert et encore plus optimiste. Était-ce un choix dès la conception de ce disque ?
J'ai voulu écrire des chansons dans cet état d'esprit.
J’ai écrit sur ce disque une chanson qui s’appelle "On Verra Demain" et dans laquelle je dis que l’on traverse une période difficile mais que demain, il fera beau, que tout ira mieux… C’est le côté très latin. Même s’il leur arrive des problèmes, ces gens positivent toujours. J’ai voulu écrire des chansons dans cet état d’esprit.

Je pensais en effet à cette chanson dans laquelle vous dites notamment "Si la chance t’abandonne, c’est qu’elle veut grandir ailleurs". C’est peut-être même plus que positiver non ?
C’est une philosophie. Quand il arrive un problème, certains entre guillemets restent au lit et ne sortent pas de chez eux et d’autres se disent que c’est la fin d’un cycle et qu’ils vont rebondir.

Retrouvez le clip de Dany Brillant, "On verra demain" :


À part le fait que Puerto Rico est l’autre pays de la salsa, est-ce que d’autres raisons vous ont motivé à enregistrer ce disque là-bas ?
J’aime enregistrer avec les musiciens nés avec ces musiques, de la salsa au mambo en passant par la bossa par exemples. Lorsque j’ai fait un album de jazz, je suis donc allé à la Nouvelle Orléans par exemple. La salsa portoricaine est différente dans le sens qu’elle est plus métissée. Elle est teintée de rythmes américains, de pop, de rock et elle a plus d’énergie. Quand on entend les cuivres, ça tape encore plus que Buena Vista Social Club. J’ai hésité entre Puerto Rico et New-York car la plupart des Portoricains sont dans cette ville. J’avais envie de cette chaleur, de cette exotisme et de cette évasion et j’ai donc choisi Puerto Rico.

Comment avez-vous fait le choix de collaborer avec Angel Cucco Pena, lequel a entre autres travaillé avec Gloria Estefan, Ricky Martin, Marc Anthony… ?
J’ai toujours aimé son travail et je pense notamment à ce qu’il a fait sur la bande originale de "Dirty Dancing 2". Cela se passait à la Havane et j’avais apprécié le mélange fait entre la salsa et la pop. Comme je voulais faire un album de salsa tout en ayant un côté très moderne, j’ai trouvé qu’il était le meilleur arrangeur possible pour ce disque. Il connaît très bien le côté traditionnel de la salsa et maîtrise aussi l’aspect pop, tel qu’il l’a donné à Ricky Martin par exemple dans les cuivres.

On ne retrouve pas que de la salsa sur votre album puisque le mambo et la bossa sont également à l’honneur.
Il y a en effet tous les rythmes de la musique latine. On y retrouve les composantes des Caraïbes avec le mambo, le cha-cha-cha, la salsa… Je voulais un album qui soit en quelque sorte la liste exhaustive de tous les rythmes latins.



Comment vous est venue cette passion pour ces rythmes et ces musiques ?
J'ai toujours été attiré par les percussions.
Je crois que cela vient de mes origines. Je suis né en Afrique du Nord et j’ai toujours été attiré par les percussions. Je les ai découvertes dans un film de Roger Vadim avec Brigitte Bardot qui s’appelle "Et Dieu créa la Femme". Elle y danse un mambo endiablé, entourée de percussionnistes. Avant de jouer de la guitare, je suis percussionniste d’ailleurs.

Est-ce que le plus difficile est de respecter ces sonorités et de faire en sorte que cela sonne toujours autant en français ?
C’est en effet quelque chose de très important et c’était pour moi un vrai challenge Je ne connaissais qu’un titre de salsa qui sonne en français justement, il s'agit de "La Salsa" de Bernard Lavilliers. Cette chanson est un véritable chef d’œuvre. Je voulais faire un album entièrement en français et même quand j’ai voulu reprendre "My Way", je n’ai pas voulu le faire en espagnol car cela a déjà été fait. Au final, c’est la seule chanson en anglais sur le disque.

Cet album est ensoleillé, a des rythmes festifs, des textes positifs et on découvre "Laissez-nous passer", un texte à dimension sociale. Comment avez-vous eu l’envie d’aborder ce thème ?
Nous sommes dans une lutte des places.
J’ai connu ce problème pour un jeune de trouver sa place dans la société. On fait des études pendant des années puis on se rend compte que personne ne nous a prévu quelque chose. C’est très compliqué. Quand je suis arrivé dans les années 80/90, je trouvais qu’il n’y avait pas de places pour les jeunes et c’est encore plus le cas aujourd’hui. Qu’est-ce qu’une société qui ne pense pas à l’avenir ? L’avenir d’un pays est sa jeunesse. Nous ne sommes plus dans une lutte des classes, nous sommes dans une lutte des places. "Laissez-nous passer" est une chanson à l’endroit des gens qui ont fait mai 68 mais qui ont ensuite vécu en égoïstes. Ils ont fait la révolution pour chasser leurs pères mais n’ont pas pensé à leurs enfants et ils ont été en recherche permanente de plaisir. On constate aussi les dégâts de générations qui massacrent la Terre. Si on ne laisse pas de place à la jeunesse, Mai 68 peut tout à fait revenir car le problème sera le même.



Est-ce que le fait de chanter ce texte sur du merengue est dès le départ une envie de rendre le message moins plombant ?
Tout à fait. C’est un message que l’on peut entendre dans le rap par exemple mais ma marque de fabrique est quand même le soleil, les musiques qui bougent… L’idée était donc probablement de déguiser le message sous une forme un peu plus légère qui est la salsa. Cependant, quand on écoute bien les textes de la salsa justement, il y a souvent des revendications sociales et politiques car les Latins étaient souvent sous l’autorité de dictateurs et voulaient se libérer de ce poids. Cet aspect est assez méconnu car on ne connaît pas forcément l’espagnol et l’oreille est donc plus attentive aux rythmes.

Le grand public vous identifie beaucoup plus à des chansons festives.
Ce n'est évidemment pas ce que l'on retient de moi.
C’est vrai que l’on connaît surtout mes chansons avec des textes romantiques. Cependant, sur chaque album, il y a toujours une ou deux chansons qui a une portée sociale. Sur l’album Nouveau Jour, il y avait ainsi "Toi et Moi" qui est une ode à la révolution. Ce n’est évidemment pas ce que l’on retient de moi. Je pense qu’il faut toujours déguiser les messages et leur éviter ainsi d’être trop frontal. Je les amène un peu comme un cheval de Troie.



Est-ce que ces chansons sont une façon de vous détacher de votre image de chanteur de charme ?
Je suis un partisan et un défenseur de la chanson française. Il est vrai que le grand public ne connaît pas forcément les textes dont nous parlons. Les gens se font des images et elles ne sont pas toujours fidèles à la réalité. Mes premiers albums avaient des textes plus adolescents et ce sont au final les chansons que le public a le plus en tête. Il a certainement trop retenu une image que j’ai certes donnée consciemment, mais qui a vingt ans. J’ai fait des progrès et j’ai évolué depuis, le public ne m’aurait pas suivi sinon. Depuis mon album "Nouveau Jour", j’ai commencé à parler de choses sérieuses et j’ai continué. Je reconnais que cela n’était pas le cas à mes débuts mais je suis devenu très attaché aux textes.

Selon vous, pourquoi cet aspect est moins connu du grand public ?
Le public vient aux concerts car il a envie de s'évader
Je pense que le public vient aux concerts car il a envie de s’évader et c’est très bien. Il y a aussi ce côté plus sombre chez moi que l’on médiatise moins car en télé, il ne faut pas plomber l’ambiance. Le public me suit depuis vingt ans et je pense que c’est le cas car je chante aussi des choses qui les touche.

Vous avez également des chansons romantiques et on en retrouve sur cet album "Puerto Rico". Vous chantez ainsi "Je suis jaloux". Est-ce que vous l’êtes ?
Je le suis évidemment car je n’aurais pas pu l’écrire sinon. C’est le côté plus romantique de la salsa. Ce n’est pas qu’une musique de fête et il y a tout un courant qui s’appelle le boléro qui est plus sensible, plus suave, plus féminin… et j’ai voulu également apporté ces sons dans l’album. Ce sont des chansons plus enclines à des paroles d’hommes blessés, avec une certaine mélancolie et je trouvais drôle d’écrire ce texte.

On découvre une chanson assez ambigüe sur ce disque. Quel est le véritable sens de "Dis-moi que tu m’aimes" ?
Elle est en effet très ambigüe. C’est l’idée d’un type qui apprend à danser à une fille. La danse est tellement charnelle et érotique que finalement, quand on danse la salsa, on a l’impression de faire l’amour de manière verticale. Dans le texte, il y a finalement pas mal de clins d’œil et on ne sait pas s’ils sont en train de danser ou de faire autre chose.

"Je t’aime trop pour t’épouser" est un autre texte qui peut également faire sourire. Comment arrivez-vous à déclarer cela à une femme ?
Le mariage est probablement aussi basé sur la peur.
C’est une chanson un peu ironique qui traduit la peur de l’engagement. Je voulais aussi parler du fait que le mariage est probablement aussi basé sur la peur. Cette peur du lendemain, le besoin de sécurité et finalement, le manque de confiance, ne sont-ils pas le contraire de l’amour ? L’amour doit en effet avoir comme valeur la confiance, l’envie relative de vivre au jour le jour… J’ai aussi vu des copains qui étaient en couple depuis une dizaine d’années, se sont mariés et ont divorcé rapidement. Ils ont apparemment penser que le mariage allaient renforcer un lien qui commençait à se distendre. Le mariage ne doit pas être là pour se donner une nouvelle chance. Je ne suis ni pour, ni contre le mariage mais j’ai ainsi voulu m’adresser avec un certain humour à ces copains dont je viens de parler.

"J’ai envie de vivre" est un texte très touchant sur ce disque. Comment êtes-vous arrivé à l’écrire ?
À me regarder, on ne peut pas le deviner mais j’ai fait une dépression comme pas mal de monde. Quand j’en suis sorti, j’ai eu envie de dire que même si l’on est tombé très bas, sans la moindre envie de se relever, la vie est la plus forte. L’amour nous sauve et nous permet de repartir à l’assaut de sa propre existence. On rencontre une personne qui nous aime et cela devient une renaissance.

Avant de parler de renaissance, vous évoquez la naissance puisque vous avez écrit une très belle chanson en hommage à votre mère. Pourquoi avoir attendu cet album pour ce titre "Si c’était à refaire" ?
C’est en quelque sorte ma première femme. Elle a été là dans les moment difficiles et j’ai eu envie de lui dire que si c’était à refaire, je recommencerais.



Vous dédiez cet album à votre fille Léah et vous proposez sur cet opus un duo très touchant. Est-ce votre album le plus personnel ?
J’ai en effet parlé de choses très intimes et c’est en quelque sorte mon album autobiographique. C’est important pour moi de l’avoir fait.

À l’écoute de ce disque, on vous ressent serein et en phase avec l’artiste que vous êtes. Est-ce que vous aviez une envie consciente de l’exprimer ?
C'est certainement dû au fait que la musique que je propose est vraiment celle qui me correspond le plus. J’ai exploré beaucoup de registres musicaux depuis presque vingt ans. Cela va du jazz, qui est ma base, à la musique italienne en passant par la musique cubaine… Je pense que là où je suis le mieux est la musique latine.

Est-ce la musique dans laquelle vous trouvez le plus de richesse ?
C'est une musique très riche.
Au niveau des rythmes, des arrangements, c’est en effet une musique très riche. Je le vois lors des concerts que je fais avec cet album, ces rythmes envoûtent le public. C’est plus chaud que le jazz. Le jazz est plus sombre, plus nuiteux et plus mélancolique. La salsa a été créée par les esclaves. Il y a une forme d’espérance et le besoin de vivre d’un peuple. Cette musique est caliente, sensuelle tout en étant romantique.

Depuis l’album "Havana" en 1996, chacun de vos disques a eu pour cadre un endroit précis. Est-ce une volonté d’emmener le public en voyage ?
Je pense que quand on écoute un disque, on doit s’évader. Sans prétention, je pense que quand les gens écoutent cet album "Puerto Rico" par exemple, ils sont là-bas sans prendre l’avion. Ils peuvent s’imaginer sur une plage tropicale avec des femmes sublimes, des danseurs… J’aurais pu enregistrer ce disque à Paris, Porte de Champerret et cela serait resté de la salsa mais il n’y aurait pas eu cette ambiance, ces ondes… Quand je fais cet album à Puerto Rico, il y a tous les musiciens, les influences… et cela se ressent dans le rendu des chansons.

Pensez-vous à la scène quand vous faites un album ?
C’est plutôt l’inverse. Le scène m’emmène à un album car j’ai vu les gens danser sur mon précédent concert. Je sentais un nouvel engouement pour la salsa. J’ai écrit les chansons, je les ai testés sur scène, notamment "Laissez-nous passer" et "On verra demain", mes deux fers de lance de l’album.

La plupart des artistes ont la démarche inverse en travaillant en studio puis en allant sur scène.
Je teste toutes mes chansons sur scène.
Je pense que c’est un tort car sur scène, on se rend tout de suite compte si les chansons ont un souffle et un charisme. Si elles ne l’ont pas, ce sont juste des chansons d’albums. Les réactions du public, les applaudissements sont de bons indices. Je teste toutes mes chansons sur scène et quand elles ne sont pas bonnes, je ne les garde pas.

Les Enfoirés ont récemment eu leur édition annuelle. On vous retrouve assez peu dans ce genre de manifestations. Que pensez-vous de ces évènements ?
Je fais des choses de mon côté. Par rapport aux Enfoirés, je suis souvent en concert quand ils font leur show. J’y ai déjà participé deux ou trois fois et je le ferai peut-être de nouveau. C’est une cause qui me touche beaucoup.

Quel regard portez-vous sur l’ex étudiant en médecine devenu artiste ?
J'ai fait ce que je pensais être le mieux.
Je pense que c’est un jeune homme qui se cherchait et qui a fait médecine pour faire plaisir à ses parents. En fait, je n’avais pas du tout cela dans le ventre. La musique m’a appelé et j’ai fait ce que je pensais être le mieux. Je sentais un retour à la musique des racines, au jazz, à la salsa, à la musique napolitaine… et je suis ainsi devenu crooner, chanteur de charme en quelque sorte. J’ai eu envie de m’exprimer ainsi.

Vos albums se vendent très bien et vos concerts se font dans les plus grandes salles. Pourquoi êtes-vous assez rare dans les médias ?
J’ai certainement eu tort de me moquer de ce que l’on pensait de moi. Je ne suis en effet pas quelqu’un qui a été de façon spontanée vers les médias afin de m’expliquer. Je pense être quelqu’un d’intègre et je n’ai pas fait l’effort d’essayer de communiquer. L’âge aidant probablement, je le fais désormais avec plaisir mais en tout cas, je n’ai à rougir d’aucune de mes chansons. À diverses époques de ma vie, elles ont été ce que j’avais envie de dire.



Dans une industrie musicale difficile, à l’heure où les carrières sont souvent plus courtes, vous continuez tranquillement votre parcours depuis plus de vingt ans. Comment expliquez-vous cette longévité et la fidélité du public ?
Je ne me l’explique pas. J’ai fait des choses qui ont touché des gens, sans être apprécié unanimement. J’ai un public fidèle car je pense porter certaines valeurs dans lesquelles il se reconnaît. La musique n’est pas que de la musique. C’est aussi tout un système de pensées et toute une philosophie même, d’art de vivre, d’élégance et d’attitude. J’ai toujours gardé ma ligne et le public a certainement dû se dire que j’avais une part de vérité.

Vous donnez l’impression de n’avoir suivi aucune mode mais plutôt d’avoir imposer la vôtre. Est-ce quelque chose de conscient ?
Je me suis toujours méfié de ce qui est passager.
Je me suis toujours méfié de ce qui est passager et la mode est passagère par définition. J’ai préféré m’inscrire dans la durée, dans les valeurs et dans les racines. Ceux qui ont un avenir sont ceux qui ont la mémoire la plus longue. C’est d’ailleurs le cas dans tous les domaines.

Quel message aimeriez-vous transmettre au public ?
J’aimerais lui dire qu’il se trompe moins souvent que les professionnels. Le public est aussi plus d’avant-garde que les médias par exemple. Ceux-ci prennent souvent un phénomène quand il est déjà sur un pic. Le public a déjà changé quand quelque chose est devenu très médiatisé. C’est lui qui donne la vraie tendance et c’est pourquoi j’ai toujours été plus attentif au public qu’aux médias. Cela m’a plutôt réussi.
Pour en savoir plus, visitez danybrillant.com.
Pour écouter et/ou télécharger l'album "Puerto Rico" de Dany Brillant, cliquez sur ce lien.

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