Christophe Maé

Crédits photo : Bestimage
Le nouvel album de Christophe Maé sera comme un carnet de voyage. Baptisé "C'est drôle la vie" et attendu le 17 mars, ce sixième opus porte l'empreinte du continent africain, et des rencontres décisives que le chanteur y a faites. « Le point de départ du disque, c'est un mix autour de Cesária Évora que j'ai écouté dans le sud de la France. J'écoutais de la musique cap-verdienne et là j'entends une voix qui me hante : celle de Ceuzany Pires, dont je suis allé à la rencontre au Cap-Vert. J'ai voyagé jusqu'à São Vicente, où vivait Cesária Évora. Et ça a été immédiat » explique au micro de Purecharts Christophe Maé, parti seul à l'autre bout du monde avec, en poche, le numéro de téléphone de José Da Silva, l'ancien producteur de l'icône disparue en 2011. Sur place, l'alchimie avec Ceuzany a été « très naturelle » et ensemble, ils ont enregistré la chanson "Pays des merveilles", au doux teint ensoleillé. Christophe Maé a ainsi trouvé un nouvel élan : « Je dis toujours que je suis un éternel gamin. C'est vrai, j'ai toujours ce besoin d'être émerveillé, d'être étonné. De sortir de ma zone de confort, c'est ce qui réveille mon inspiration ».

"J'étais très loin de l'univers des comédies musicales"

Les sauts dans le vide, Christophe Maé les pratique depuis ses débuts. En 2005, alors qu'il est encore inconnu du grand public et connaît la galère d'une vie d'artiste bohème, le musicien se lance un défi totalement fou en intégrant la troupe de la comédie musicale "Le Roi Soleil". « C'est vrai que j'étais très loin de l'univers des comédies musicales puisque je jouais du Bob Marley, du Ben Harper dans les pianos-bars. Mais ça faisait 12 ans que je faisais ça. J'étais à l'aube de la trentaine, je me faisais pas mal de mouron » se remémore-t-il au micro de Purecharts. La chance frappe à sa porte par l'intermédiaire d'un homme : le producteur Dove Attia, qui planche alors, après le triomphe des "Dix Commandements" puis l'aventure "Autant en emporte le vent", sur son prochain spectacle. En vedette ? Le jeune Emmanuel Moire, choisi pour incarner Louis XIV.

"Je me suis éclaté à incarner le frère du roi !"

C'est un autre rôle, central mais clivant, que se voit proposer Christophe Maé : « Dove Attia a su me séduire. Il vient de me voir dans un piano-bar et me parle de cette comédie musicale. Il me dit : "Tu vas incarner le frère du roi, un gay excentrique, tu feras ce que tu voudras. Tu auras l'entière liberté" ». S'il y est allé « un peu comme ça en traînant des pieds », l'interprète de "Trop jeune" s'est vite pris au jeu ! « Finalement ça a été extraordinaire. Ça a été un succès phénoménal, on a tourné pendant quatre ans, on a vu des millions de personnes. Et puis c'était une cour de récréation ! 50 personnes sur scène, sur la route. Je me suis régalé. Je me suis éclaté à incarner le frère du roi » analyse-t-il aujourd'hui, fier d'avoir pris part à une épopée qu'il qualifie de « magique ». D'autant que, grâce à ce joli coup du destin, Christophe Maé a pu faire entendre sa voix et poser les bases pour la suite de sa carrière, entamée avec brio avec le single "On s'attache".