Accueil > Actualité > C'est dit ! > Actualité de Cher > "Un sacré chaos" : l'enregistrement du plus gros tube de Cher a été un cauchemar

"Un sacré chaos" : l'enregistrement du plus gros tube de Cher a été un cauchemar

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
En 1998, Cher revient au sommet avec un tube entré depuis dans la légende : "Believe". Mais l'enregistrement de la chanson dance, "chaotique", a donné bien des sueurs froides à la star américaine !
Crédits photo : Abaca
« Soudain, Elvis est apparu sous les projecteurs et il était magique. Il a été accueilli par un choeur de rugissements sauvages comme je n'en avais jamais entendu. (...) Ça a été l'expérience la plus exaltante de mon existence car pour la première fois, j'ai su que je voulais monter sur la scène, et être moi aussi un jour sous les projecteurs ». C'est par ces mots que Cher raconte dans les premières pages de son autobiographie son premier choc musical, qui bouleversa le cours de sa destinée. La première partie des mémoires de la légendaire artiste américaine fourmille d'anecdotes personnelles qui dessinent, derrière leur humour piquant, tout un pan de l'histoire de la musique. Pourtant, l'icône de 78 ans a eu tout le mal de la terre à trouver l'inspiration pour l'écrire ! « Je me suis souvent dit que ce serait cool, mais ce fut beaucoup plus difficile que prévu. Parce que j'étais très en retard et que j'ai fait trois versions. Les éditeurs n'arrêtaient pas de me répéter : "Nous allons rater la date limite". Mon amie Julia écrivait et ma soeur nous aidait, parfois nous passions 11 heures d'affilée sans manger ni boire. Je voulais écrire des histoires et cela prend du temps. Donner des informations, ça ne sert à rien, elles sont sur Wikipédia » sourit la diva dans une récente interview accordée au Parisien.

Le player Dailymotion est en train de se charger...


"J'ai la chance d'avoir une bonne mémoire"


Ce qui a facilité ce long et fastidieux travail ? « J'ai la chance d'avoir une bonne mémoire. Je suis dyslexique, je ne peux pas avoir que des défauts (rires) » ironise l'emblématique chanteuse du tube "I Got Your Babe" avec Sonny, qui a fait décoller sa carrière en 1960. Avec plus de 100 millions d'albums écoulés, six décennies de réinvention et même l'Oscar de la meilleure actrice sur sa cheminée, Cher est l'une des rares grandes figures de la pop culture encore vivante pour raconter son histoire. Compiler ces souvenirs a-t-il été thérapeutique pour elle ? « Je ne pense pas. C'est vrai que mon enfance paraît chaotique mais, pour moi, la vivre était normal. Mon père était parti avant ma naissance, nous n'avions pas d'argent, mais j'étais entourée de quatre femmes formidables, dont ma mère. Nous nous fâchions souvent mais nous nous aimions. Elle a eu une vie beaucoup plus dure que la mienne » analyse-t-elle avec le recul.

"Il y a eu des critiques mais j'ai tenu bon"


Fait étonnant, Cher a signé le plus gros tube de sa carrière en 1998 alors qu'elle était âgée de 52 ans. Dans une industrie de la musique où les femmes d'âge mûr sont souvent relégués au second plan, son exploit est historique. D'autant que "Believe" est l'une des premières chansons à avoir démocratisé l'autotune, un logiciel modulant sa voix pour lui procurer un effet robotique qui est, depuis, devenu monnaie courante, notamment dans le rap. La création de cet hymne sera sans doute au programme de la deuxième partie de cette autographie, puisque le premier tome s'achève en 1980. Toutefois, Cher en dévoile l'envers du décor pour le quotidien français. « L'enregistrement fut un sacré chaos ! Le refrain était génial mais le couplet n'était pas bon. Et je n'arrivais pas à l'améliorer. J'ai fini par m'engueuler avec mon producteur, qui était mon mec, et je suis rentrée dans le château où on vivait en Angleterre » relate l'interprète de "If I Could Turn Back Time", alors en couple avec Mark Taylor. Si l'ambiance était électrique, le producteur a su dénicher l'idée parfaite pour apaiser les tensions et solutionner leur problème : « Il m'a rappelé et m'a dit qu'il avait trouvé une solution grâce à une machine à moduler la tonalité. Je pensais que je détesterais mais j'ai écouté et nous nous sommes tapés dans la main. Nous n'avions jamais entendu ce son ».



Le tandem donna ainsi naissance à ce qui se transforma immédiatement en succès planétaire. Classé numéro un aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Australie mais aussi en France, "Believe" permettra à Cher de devenir l'artiste féminine la plus âgée à décrocher la première place des charts américains - un record depuis battu par Brenda Lee avec "Rockin' Around The Christmas Tree". Pourtant, l'accueil réservé à "Believe" fut aussi mouvementé que sa conception ! « Il y a eu des critiques mais j'ai tenu bon. C'est plus difficile de redevenir que de devenir. Car les gens veulent que vous soyez toujours conforme à l'image qu'ils ont de vous » souligne la superstar, qui dit avoir trouvé beaucoup de réconfort dans sa transition vers le cinéma. Rendez-vous dans quelques mois pour découvrir la deuxième partie de ce récit !

Charts in France

  • A propos de Pure Charts
  • Mentions légales
  • Publicité
  • Politique de cookies
  • Politique de protection des données
  • Gérer Utiq
  • Nous contacter