Céline Dion

Crédits photo : Abaca
L'état de santé de Céline Dion est toujours au coeur des préoccupations des fans. Atteinte du syndrome de l'homme raide, une maladie rare, la chanteuse a dû annuler la fin de sa tournée mondiale dont ses six concerts à Paris La Défense Arena prévus début septembre. Et les dernières nouvelles sur sa santé ne sont guère réjouissantes. « Elle est fatiguée, son état n'évolue ni dans un sens positif ni dans un sens négatif » a ainsi révélé Jacques Veneruso, parolier derrière les tubes "Sous le vent" ou "Parler à mon père", dans les colonnes du Figaro. Ces dernières semaines, le site du quotidien a proposé un retour sur la carrière de Céline Dion en six parties, de sa santé à son succès à Las Vegas en passant par les secrets de ses tubes. Mais nos confrères sont également revenus sur les débuts difficiles de Céline Dion en France.

Une longue traversée du désert

En effet, si elle est aujourd'hui une star mondialement connue, tout n'a pas toujours été facile pour Céline Dion dans l'Hexagone. On se souvient de sa première télé chez Michel Drucker en 1983, où il lui souhaite « une longue carrière », mais la première histoire d'amour avec le public français n'a pas duré. En cause ? Ses chansons, loin des standards de l'époque. « Chez nous, Céline a marchoté entre 1982 et 1984, puis ses ventes se sont effondrées. Elle s'est concentrée sur le Québec et a connu neuf ans de traversée du désert en France » rappelle Jean-Pierre Pasqualini, directeur artistique de Melody TV, notant qu'on la considérait à l'époque comme « la ringarde de service » : « Elle rappelait ­Mireille Mathieu. (...) Et elle n'était pas jolie. Sa terrible dentition la complexait. Fagotée "à l'anglaise" avec ses tenues à crinoline, elle détonnait face au look jean-sweat-shirt de ­Vanessa Paradis ».

"Même Drucker ne la trouvait plus du tout formidable"

Une deuxième tentative a lieu en 1988, suite à sa victoire à l'Eurovision avec "Ne partez pas sans moi". L'Amérique commence à s'intéresser au phénomène mais la France boude toujours. « C'était l'horreur, aucun média ne voulait de cette chanteuse de variétoche. Même Drucker ne la trouvait plus du tout formidable » balance même une personne qui a travaillé avec elle, révélant qu'a l'époque, elle logeait « à l'économie », loin des palaces. Mais le vent tourne en 1993 avec sa reprise à succès de "Ziggy" de "Starmania", deuxième du Top 50 à l'époque : « C'est reparti sur un titre ! Là, on a eu Jacques Martin, deux Drucker, un Patrick Sébastien ». Deux concerts à l'Olympia sont organisés dans la foulée, comme le rappelle le producteur Gilbert Coullier : « C'était complet, mais elle n'était toujours pas tendance. Mon épouse ­Nicole a essayé de faire une "belle" salle en invitant des personnalités, mais seuls sont venus Michel Drucker et Monique Le Marcis, directrice de la programmation musicale de RTL ».

C'est pourtant dans les coulisses de ces concerts qu'elle rencontre un certain Jean-Jacques Goldman. La suite, tout le monde la connaît. En 1995, le tandem donne naissance à "D'eux", qui devient rapidement l'album le plus vendu de l'histoire en France, et l'album français le plus vendu dans le monde. Le succès s'enchaînent pour Céline Dion et les salles grossissent. En seulement quatre ans, elle enchaîne Zénith, Bercy puis deux concerts au Stade de France en 1999, pinacle de sa carrière commerciale. Une belle revanche sur la France pour Céline Dion qui a toujours conservé une véritable popularité dans notre pays. Même si, comme le rappelle Le Figaro, elle n'y a donné que sept séries de concerts seulement depuis le milieu des années 90.