Calogero

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25 ans de carrière et toujours au top. Calogero a sans doute bien fait d'attendre quelques semaines pour proposer son album "Centre ville" dans les bacs. Disponible depuis le 4 décembre après un report d'un mois, le huitième disque du chanteur s'est déjà arraché à plus de 100.000 exemplaires en France, preuve que Calogero reste encore et toujours l'un des artistes les plus populaires du paysage musical. Comme le premier single "La rumeur", la plupart de ses nouvelles chansons ont été confectionnées durant le confinement, dans un studio nommé en hommage à Ennio Morricone dont il a récemment fait l'acquisition. « Le point de départ a été "On fait comme si", chanson que j'ai réalisée durant le premier confinement. Dans cette ambiance anxiogène, les notes de mon piano, la mélodie, sont sorties très vite. Les fenêtres de mon appartement étaient ouvertes, les voisins m'entendaient jouer. Les jours ressemblaient vraiment à des dimanches qui se succédaient, avec ces applaudissements à 20 heures, cette inquiétude... J'avais besoin de me sentir utile. Je sentais comme tout le monde que le corps médical était en difficulté et à travers la musique, je voulais apporter ma contribution, même si c'est une goutte d'eau » explique l'artiste dans une interview passionnante accordée à Pure Charts.

"La musique a changé ma vie"

En résulte un album résolument rock et traversé par des moments de légèreté, puisant notamment ses inspirations dans la new-wave des années 80 : « J'avais envie de faire des chansons lumineuses, plus ouvertes, comme "Celui d'en bas" ou "C'était mieux après". C'est mon caractère : je suis quelqu'un d'optimiste. Je rêve, utopiquement, d'un super printemps où tout le monde se retrouve pour s'embrasser et retrouver une vie normale. L'être humain n'est pas fait pour une vie comme ça, barricadée, sans contact. Ce n'est pas nous ». Des propos en écho à son récent coup de gueule contre l'appellation "non-essentiel" choisie par le gouvernement pour qualifier les produits culturels, interdits à la vente durant le deuxième confinement de l'automne.

Invité hier soir sur le plateau de "C à vous", Calogero est d'ailleurs revenu sur ce terme qu'il considère maladroit en dressant un parallèle avec sa propre vie. « Je n'ai jamais vraiment travaillé à l'école. Du coup, j'ai eu la chance d'avoir la musique assez tôt, de savoir où je voulais aller et ça m'a sauvé. Quand j'entends dire que la culture est non-essentielle... Elle l'est pour moi, elle a changé ma vie et je pense que je ne suis pas le seul dans ce cas là » a-t-il expliqué face à Anne-Elisabeth Lemoine, avant d'investir la petite scène de l'émission de France 5 pour interpréter au piano sa ballade intense "Celui d'en bas". En compagnie d'un saxophoniste, le musicien a proposé un joli moment de douceur dans un cadre feutré sous les lumières bleues. Un prestation que Pure Charts vous propose de re-découvrir !