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Calogero à l'Européen : un concert best-of électrisant et nostalgique (Live report)

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Avant sa grande tournée "Liberté Chérie Tour", Calogero donne trois concerts en toute intimité à l'Européen, une petite salle à Paris. Hier soir, le chanteur a lancé sa mini-résidence et proposé tous ses tubes lors d'un concert exaltant. Pure Charts y était !
Crédits photo : Bestimage
« Tout commence ce soir ». Voilà les mots avec lesquels Calogero a terminé son premier concert à l'Européen hier soir. Une petite salle parisienne, là où tout a démarré pour lui à la fin des années 90. Depuis, comme pour se souvenir d'où il vient, l'artiste le plus talentueux de sa génération a pris pour habitude de retrouver son noyau dur de fans pour trois soirs avant de lancer en grande pompe ses tournées impressionnantes. La simplicité avant la démesure pour garder les pieds sur terre. Et se faire plaisir. Et si Calogero a quitté ses 300 spectateurs le regard vers l'avenir, la setlist de son concert a plutôt opéré comme une belle machine à remonter le temps. D'abord, vers 20h15, le chanteur arrive sur scène sous les cris hystériques de ses fidèles, entouré de quatre musiciens (excellents de bout en bout) pour entonner sa "Liberté chérie". Les guitares grondent, les murs vibrent, la voix de Calogero s'envole... C'est déjà puissant. Le ton est donné.

Calogero, artiste engagé au grand coeur


La musique ne s'arrête pas alors que l'artiste, habité, salue le public avant d'enchaîner avec "Suis-je assez clair", titre rare et particulièrement intense sur l'immigration extrait de l'album "Pomme C", sorti en 2007. Engagé, Calogero le sera sur scène ce soir-là comme il l'a été tout au long de sa carrière. « A chaque fois que je monte sur scène je pense à mes parents. Ils sont arrivés dans les années 50 d'Italie, les ritals, les "macaronis" comme on disait. Ils ont courbé le dos pour s'intégrer et ils sont devenus plus Français que certains Français. Je les admire comme tous ceux qui ont été arrachés de leur pays » lance-t-il avant de chanter "Prendre racine". Frissons. Les tubes s'accumulent ensuite, comme "En apesanteur" qui fait monter la ferveur d'un cran et "Aussi libre que moi" revisité dans une version teintée d'électro particulièrement réussie, mais Calogero laisse une grande place aux titres de son nouvel album "Liberté chérie". Mention spéciale à "Voler de nuit", l'une des meilleures pistes, qui prend encore plus d'ampleur en live, à "On se sait par coeur", véritablement moment de pur plaisir, et au "Vélo d'hiver", au texte simple mais qui a résonné tout particulièrement hier soir.

Une pluie de tubes


Vocalement, Calogero ne s'économise jamais, quitte parfois à forcer un peu trop sur sa voix, parfaite comme sur les versions studio. Humain et accessible, mais timide, il échange avec ses fans, se raconte brièvement, tout en posant son regard sur notre société. L'émotion est toujours là comme lorsqu'il se met au piano pour interpréter "Les feux d'artifice" tandis que des projecteurs rouge sous forme d'étincelles s'invitent sur les murs de la salle. Ou lorsque le public scande "Plus jamais ça" sur le final intense et électrisant de "Un jour au mauvais endroit". En guise de rappel, Calogero revient et il a changé de t-shirt... troué. Pourquoi ? Car c'est celui qu'il portait sur la pochette de son tout premier album "Au milieu des autres" ! Un clin d'oeil symbolique alors qu'il entonne son premier tube "Prendre l'air", avant de nous faire danser au son de "1987" et surtout "Je joue de la musique", qui s'éternise pour le plus grand bonheur des fans.

Pour mettre un terme à 2h15 d'un concert savoureux, où la nostalgie était au rendez-vous, même si l'absence de "Si je pouvais lui manquer" a marqué, Calogero est revenu, seul, dans la lumière pour nous quitter avec sa sublime ballade "Le portrait". La main sur le coeur, l'artiste s'en est allé ensuite, après avoir rappelé hier soir - s'il en était encore besoin - que son répertoire est jalonné de tubes, d'hier et d'aujourd'hui. Et sans aucun doute de demain.





Setlist du concert de Calogero à l'Européen


Liberté chérie
Suis-je assez clair
En apesanteur
Voler de nuit
Le monde moderne
Fondamental
Le vélo d'hiver
On se sait par coeur
Aussi libre que moi
Le baiser sans prénom
Prendre racine
Julie
Pomme C
Les feux d'artifice
Premier pas sous la lune
C'est dit
Passage des cyclones
Un jour au mauvais endroit
Comment font-ils ?
Face à la mer
Fidèle
Yalla

Rappel :
Prendre l'air
1987
Je joue de la musique
Le portrait
Pour en savoir plus, visitez calogero.fr et la page Facebook de Calogero.
Écoutez et/ou téléchargez la discographie de Calogero sur Pure Charts

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