Axel Bauer

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« Un album hors du temps », « une vraie réussie », « un chanteur à son meilleur niveau »... Les premiers retours de la presse sur le nouvel album d'Axel Bauer, "Radio Londres", sont dithyrambiques. Perfectionniste, le rockeur de 61 ans aura mis neuf ans à confectionner le successeur de "Peaux de serpent" (2013). Et il ne s'en cache pas, même après 40 ans de carrière, le trac est toujours là. « Il y a une appréhension : Comment l'album va-t-il être reçu ? Est-ce qu'il va toucher les gens ? Et puis il y a de la curiosité aussi : Quelles chansons vont plaire le plus ? Des fois on se trompe ! Je ne cherche pas le succès pour le succès. Les chansons ce sont des petites créations qui sont vivantes : une fois qu'elles sont sorties de vous, c'est le public qui se les approprient. Moi je les aime. Ce sont comme mes enfants qui grandissent, et c'est toujours super de voir ce qu'il va se passer. C'est une aventure » confesse le chanteur et guitariste dans une interview à paraître bientôt sur Pure Charts, lui qui fait un travail de mémoire et emprunte la voix de son père Franck Bauer, speaker de la résistance durant la Seconde guerre mondiale, sur le titre "Ici Londres" ou aborde son combat contre le cancer dans l'intense "C'est malin".

"C'est l'histoire d'une transformation"

Alors que l'album "Radio Londres" est disponible dans les bacs depuis le 13 mai, Axel Bauer a décidé de miser sur un nouvel extrait envoyé aux radios. Il s'agit de la chanson "L'homme qui court", ballade rock en forme de chemin initiatique. « L'homme qui court, c'est moi, c'est nous tous. C'est plutôt quelqu'un qui part à la recherche de lui-même, qui veut se trouver et en même temps qui ne veut pas se laisser piéger. Il y a un côté un peu rebelle là-dedans » décrypte l'interprète de "Cargo", qui a trouvé cette métaphore pour évoquer, en toile de fond, la naissance d'un artiste : « C'est l'histoire d'une transformation. On parle de quelqu'un de très lambda qui, tout d'un coup, sur un coup de tête, bouleverse sa vie et devient quelqu'un d'autre. Ou plutôt ce qu'il est ».

Découvrez le clip "L'homme qui court" d'Axel Bauer :



Pour Axel Bauer, qui a écrit certains textes mais laissé à d'autres, comme Boris Bergman et Pierre-Yves Lebert, le soin de le faire, « les chansons sont un miroir » et celle-ci ne fait pas exception. « Et cet homme qui court, toujours, dort au petit matin / Au bord des routes, il suit son long chemin / Sous les étoiles du doute, ignore vers où ses pas l'entraînent / Un paradis ou seulement lui-même » scande l'artiste au milieu des riffs de guitare dans ce morceau qui prendra tout son relief en live. Ça tombe bien, c'est sur scène que nous amène Axel Bauer pour le clip de "L'homme qui court", dans lequel il partage la vedette avec l'actrice Sandrine Bonnaire... qui devient lui et vice-versa. Alors qu'ils donnent un petit concert itinérant devant leur camion, le rockeur se remémore le rêve qu'il a fait la veille : il s'imagine sous le feu des projecteurs, dans un petit cabaret, métamorphosé en femme dans une robe à paillettes qui scintillent. La comédienne, elle, laisse parler l'homme qui sommeille en elle avec les cheveux plaqués en arrière et un costume des plus élégants. Une vision qu'Axel Bauer dit avoir empruntée à Davie Bowie et son album "The Man Who Sold The World"...