Abd Al Malik

Crédits photo : Telerama / Canal +
Abd Al Malik, qui a rencontré le succès en 2006 avec son deuxième album "Gibraltar", a fait la semaine dernière la Une de l'hebdo Télérama. Dans ce plaidoyer qui intervient un mois après les attentats contre Charlie Hebdo, le rappeur a évoqué les malentendus qui pèsent sur l'Islam et la responsabilité de la République dans la lutte contre les discriminations.

Il était invité hier soir au "Grand Journal" et est revenu sur cette couverture. « J'ai fait la couverture du Télérama. Je tiens à remercier Fabienne Pascaud [Directrice de la rédaction du magazine, ndlr]. Je voulais lui rendre hommage car je sais de source sûre que des gens se sont désabonnés de Télérama parce qu'il y avait un noir en couverture » a déclaré le cinéaste sur le plateau de l'émission de Canal +. Il a ensuite rappelé l'importance des principes républicains. « Il faut respecter tous les êtres, au delà de la religion, et de la couleur de peau » a souligné le réalisateur de "Qu'Allah bénisse la France". Il publie cette semaine le livre "Place de la République, pour une spiritualité laïque", qu'il définit comme « la parole d'un citoyen concerné, comme des millions d'autres, par le présent et l'avenir de son pays ».

"Des désabonnements sont surtout liés à ses propos"

Le magazine a réagi aux déclarations de l'artiste sur le réseau social Twitter. C'est en réponse à la publication de la vidéo par le compte du "Grand Journal" que l'hebdomadaire a indiqué : « Notre couverture Abd Al Malik a bien suscité quelques désabonnements, mais surtout liés à ses propos ». Un lien qui redirige vers l'interview accordée par Abd Al Malik a été ajouté dans le Tweet. Parmi les citations de l’entretien mises en exergue intitulé "L’islam est méconnu, par les musulmans eux-mêmes et par les autres", on peut lire : « L'antisémitisme en France n'a pas attendu les musulmans, ni les banlieues », « J'ai compris combien les valeurs républicaines sont porteuses de spiritualité » ou encore « Toutes les religions devraient être enseignées à l'école publique ».



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