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Pourquoi Téléphone s'est séparé ? Louis Bertignac se confie : "Ça faisait mal"

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Pourquoi Téléphone s'est séparé en 1986, en plein sommet ? Le guitariste Louis Bertignac, qui a sorti l'autobiographie "Jolie petite histoire", revient sur cette décision dont il est à l'origine : "Je sentais que c'était moins bien qu'avant".
Crédits photo : Pochette de l'album "Crache ton venin"
Jean-Louis Bertignac a passé un confinement des plus studieux. Profitant de la mise à l'arrêt du secteur culturel, le musicien de 68 ans s'est plongé dans ses souvenirs de jeunesse pour écrire, à quatre mains avec Guy Carlier, son autobiographie nommée "Jolie petite histoire", en clin d'oeil au tube "Cendrillon" de Téléphone. Du groupe culte du rock français, il en est question largement, longuement et affectueusement tout au long de l'ouvrage, qui commence par ses débuts au lycée Carnot, dans le Paris de la fin des années 60, et « sa rivalité » avec Jean-Louis Aubert, né avant même qu'ils se rencontrent par l'intermédiaire d'un copain lui ayant affirmé qu'un type jouait « vachement bien » au lycée Pasteur. « Et un jour, on s'est croisés. Tout de suite, je l'ai senti. Il avait un côté charmant, plein de boutons, des cheveux raides, une grande bouche comme Jagger et on a joué pendant 10h, 12h ensemble et ça s'est royalement passé. On est devenus les meilleurs potes » confie l'ancien coach de "The Voice" à France Info. Les prémices d'une amitié inséparable avec Jean-Louis Aubert !

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"La plus belle histoire de notre vie était en train de décliner"


Si le succès a été rapide pour Téléphone, de l'intérieur, Louis Bertignac affirme que ce n'est pas allé assez vite à son goût. « On a fait une trentaine de concerts avant que ça commence à être un peu connu. On était fous de joie, ça se passait super bien et au bout d'à peu près un an ou deux ans, les gens ont commencé à vraiment entendre parler de nous et on a vendu beaucoup de notre premier album éponyme [sorti en 1977, ndrl] » explique le guitariste, qui se rappelle comme si c'était hier de cette époque fougueuse et insouciante : « On s'est éclatés pendant des mois à aller faire des concerts à l'autre bout de la France. On était tous dans le camion avec le matériel. C'était folklo, mais c'était assez sympa ». Pourtant, l'épopée de Téléphone prendra brutalement fin, aux yeux du public, en 1986, après le carton de l'album culte "Un autre monde" (1984) et du single "Le jour s'est levé", classé quatrième au top 50 fin 1985.

"On s'est séparés sans se cogner dessus"


La séparation, officialisée le 21 avril 1986 sur fond de tensions et différends artistiques, est vécue comme « un soulagement » par Louis Bertignac, qui en est à l'origine. « Je sentais depuis un an ou deux que c'était moins bien qu'avant. Et c'était difficile de penser que la plus belle histoire de notre vie était en train de décliner, même légèrement. Ça faisait mal » explique le rockeur, qui songeait à tout arrêter depuis de nombreux mois déjà : « Pendant deux ans, je crois, j'ai réfléchi en me disant "Il va falloir que ça s'arrête". Et des copains me disaient : "Mais tu es complètement fou ! Tu ne peux pas casser un truc pareil". Finalement, un jour, j'ai craqué en me disant "Il n'y a pas d'heure pour les braves, on y va" ». La nouvelle n'a pas généré de discussions houleuses au sein du quatuor, également formé par la bassiste Corine Marienneau (par la suite exclue des Insus) et le batteur Richard Kolinka. « Avec les membres de Téléphone, on s'est séparés gentiment, sans se cogner dessus, sans se gueuler dessus, en se souhaitant bonne chance » assure Louis Bertignac. L'artiste admet toutefois avoir connu « deux ou trois premières années assez difficiles » après la fin de Téléphone : « On sortait d'un truc qui remplissait les grandes salles à un truc beaucoup plus intime où on ne remplissait même pas les salles de 200 personnes, surtout moi ».

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Avec Corine Marienneau, le rockeur lance alors le groupe Les Visiteurs mais n'y croit pas vraiment. « Il y avait moins d'ambiance. Et puis les gens avaient du mal à décrocher de Téléphone. Je montais sur scène et au bout d'un morceau ou deux, tout le monde gueulait "Cendrillon !" C'était un peu le passé » se souvient-il. Malgré tout, le public suit et ce soutien convainc Louis Bertignac de ne pas laisser tomber la musique : « J'ai eu de la chance en sortant mon premier album des Visiteurs. Il y avait "Ces idées-là" sans promo, sans clip. Je suis parti en vacances et quand je suis rentré, j'ai remarqué qu’elle passait partout et ça m'a donné confiance. Et là, je me suis dit : bon, finalement je ne vais peut-être pas faire autre chose ». Un mal pour un bien !

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