Crédits photo : Montage Pure Charts
Louane | Chambre 12
Candide pop. Tout sourit à Louane. Révélée dans "The Voice" l'an dernier, la chanteuse de 18 ans a fait sensation au cinéma dans
"La famille Bélier" et
décroché un César au passage. Rien que ça. Son 1er album confirme un talent précoce, très candide et naïf, qui se bonifiera avec le temps. Sous la plume et les compositions de Patxi Garat (ex-"Star Academy"), Yohann Malory (Jenifer...) ou Dan Black (!), Louane parle de ses tourments d'ado, les mots des refrains sont souvent simples et l'ensemble parfois un peu faible ("Maman"). Un coup pop, un coup dance, un coup folk, Louane hésite mais réussit quelques belles éclaircies comme
"Avenir" ou "Tourne".
Dans la lignée du journal intime d'Elsa
On garde : "Jour 1", parfaite du début à la fin
On zappe : "Jeune", gâché par un refrain pauvre et une production brouillonne
Purity Ring | Another Eternity
Schizophonic. On avait laissé Purity Ring s'immiscer en 2012 dans notre coeur comme un lent poison dans nos veines. Baigné de mystère, l'album "Shrines" levait le voile sur un alliage habilement maitrisé entre percussions fiévreuses et mélodies cristallines. Le duo mixte canadien n'a donc pas changé sa formule gagnante sur son successeur "Another Eternity". La prise de risque est minime, oui, mais qu'importe. Les prods futuristes travaillées jusqu'à la racine, entre berceuses pop éthérées, saillies dubstep et touches néo-R&B noires, évitent l'écueil de la surcharge. Un vrai jeu d'équilibriste ! En symbiose, Megan James et Corin Roddick offrent un doux voyage transpercé d'ombre et de lumière.
Dans la lignée de CHVRCHES
On garde : "Begin Again", perle au pouvoir ensorcelant
On zappe : "Push Pull", lisse comme une chanson de Taylor Swift
Kelly Clarkson | Piece by Piece
Rester la même. Pour son 6ème album,
Kelly Clarkson aurait pu prendre quelques risques, mais la chanteuse a préféré jouer la sécurité. Heureusement pour elle, l'album n'est pas à l'image de sa pochette et reste un bon album... mais sans étincelles. La voix est intacte, quelques touches électro viennent s'immiscer, Sia et Greg Kurstin l'accompagnent avec brio et la pop lumineuse (
"Heartbeat Song") côtoie comme toujours le rock radio ("Dance With Me"), sur des productions très classiques. Si les ballades sont trop nombreuses,
"Run Run Run" feat. John Legend (reprise d'un titre de
Tokio Hotel !) sort du lot, et l'album se réveille vraiment à la deuxième moitié avec "Let Your Tears Fall", "Nostalgic", "Bad Reputation" ou "War Paint", taillés pour les ondes.
Dans la lignée de...Kelly Clarkson !
On garde "Someone", au texte simple mais bouleversant (merci Matthew Koma !)
On zappe "Take You High" où l'ennui côtoie un dubstep daté