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Le SNEP (Syndicat national de l'édition phonographique) peut se féliciter ! Les stratégies mises en uvre pour enrayer la crise du disque en partenariat avec les ministères de la Culture et de lÉconomie Numérique, mais aussi avec les grands patrons des labels, ont fonctionné. En effet, le marché français se redresse progressivement. Pascal Nègre, PDG d'Universal Music, avait prédit
une sortie de crise vers fin 2013. Il ne s'était pas trompé. Les revenus de la musique enregistrée ont sensiblement augmenté l'an dernier. Une
hausse de 1% qui redonne le sourire aux différents acteurs du marché, largement porté par le succès des albums de Stromae, Maître Gims,
Florent Pagny et les compilations "Génération Goldman".
Les États-Unis dominent largement dans le domaine du numérique
Des chiffres encourageants qui placent d'ailleurs la France au cinquième rang des plus gros marchés de la musique enregistrée par sources de revenus selon l'
IFPI. Autrement dit, la musique rapporte en France, même si des inégalités persistent entre les différents agents et les artistes. Le marché français représente très exactement 6% du montant total des revenus mondiaux de la musique enregistrée, soit deux fois plus que l'Australie et le Canada, respectivement classés sixièmes et septièmes, devant lItalie (2%), le Brésil (2%) et la Corée du Sud (1%). Le leadership revient sans surprise aux États-Unis, dont les revenus représentent 30% du marché total, devant le Japon, deuxième avec 20%. L'Allemagne et le Royaume-Uni sont au coude à coude avec une part égale de 9% des revenus du marché total.
Dans le détail, on note que la France est mieux classée en ce qui concerne les revenus liés aux ventes physiques. Le pays est quatrième (8%) et passe ainsi devant le Royaume-Uni, qui se positionne mieux dans le classement des revenus du numérique. Nos voisins anglo-saxons sont même deuxièmes sur ce terrain là (10%), derrière les États-Unis, très largement devant avec une part des revenus mondiaux du numérique estimée à 45%. Autant dire que le streaming et le téléchargement sont deux modèles bien implantés outre-Atlantique. Si l'on regarde de notre côté, la France est sixième de ce classement (4%), derrière l'Australie mais devant la Suède, pourtant un des pionniers dans le domaine avec sa célèbre plateforme Spotify.