Playlist de Nathalie Kosciusko-Morizet : toute la musique qu'elle aime...

Crédits photo : ABACA
Propos recueillis par Matthieu Renard.

A quel moment écoutez-vous le plus de musique ?
A la piscine, en nageant ! Moins régulièrement chez moi le matin ou le week-end. En vacances aussi. Et puis, comme beaucoup de gens de ma génération, parfois pour travailler, quand je veux isoler mon esprit et me concentrer.

Un souvenir de concert inoubliable ?
Matthieu Chedid en juin dernier au Zénith quand il jouait et chantait sur un char qui fendait la foule.

Les chansons qui ont marqué votre enfance ?
Tout Brassens mais surtout "La prière", "La mauvaise réputation", "Le temps ne fait rien à l'affaire". "L'étoile d'or" d'Herbert Pagani, "Blowing in the wind" de Bob Dylan, "Me and Bobby MacGee" de Janis Joplin. Et plus jeune encore ...le générique d'Albator bien sûr !

Un album culte qui vous suit partout ?
J'aime que vous me posiez la question sur cet objet musical qu'est l'album, même si aujourd'hui, les manières d'écouter de la musique déconstruisent un peu l'écoute d’un album à proprement parler. "Pepper's" des Beatles, "Melody Nelson" de Serge Gainsbourg, "Kind of blue" de Miles Davis font partie de mon panthéon. Je ne les écoute quasiment que d'une traite à chaque fois !

Une musique de film qui vous a particulièrement marquée ?
J'aime tellement l'âme des musiques de Vladimir Cosma. Je trouve qu'il saisit avec une justesse effarante la vérité des personnages et des histoires. Ludovic Bource est un compositeur formidable notamment pour "The Artist" mais aussi pour les deux "OSS". Et puis, Angelo Badalamenti pour "Mullholand Drive" de David Lynch.

Un titre qui vous évoque les vacances ?
Sur mon Deezer, j'ai intitulé une de mes listes de lecture "l'été en pente douce". Dedans, il y a des choses très variées mais je dirais, si l'on est sur la route des vacances, "Voyage en Italie" de Lilicub. Et si l'on reste à Paris - "Voilà l'été" des Négresses Vertes.

Votre chanson favorite pour faire la fête ?
N'importe quel titre de C2C !

Un titre qu'on aime secrètement et dont on a un peu honte ?
"J'aime regarder les filles" de Patrick Coutin.

Le morceau que vous ne pouvez plus voir en peinture ?
"Alexandrie Alexandra" de Claude François.

Un clip qui vous plait ?
J'aime les clips qui sont des histoires. Pas ceux où l'on voit ce qui ressemblerait à une captation ou un unplugged. J'aime beaucoup le travail d'un jeune réalisateur Rodolphe Pauly qui a notamment réalisé les clips de Matthieu Chedid - seul, avec Louis Chedid ou Arthur H - clips pour lesquels il a je crois été nommé et remporté des victoires de la musique d'ailleurs.

Regardez le clip "Baïa" de M, réalisé par Rodolphe Pauly


Votre dernier coup de cœur musical ?
L’an passé : Theodore, Paul et Gabriel.

Il y a des artistes qui incarnent particulièrement Paris selon vous ?
Selon les époques, Boris Vian, Jacques ou Thomas Dutronc, Camille, Matthieu Chedid, Brigitte, Feloche, Louis Bertignac...

Quelles chansons vous évoquent Paris ?
Georges Gershwin disait qu’il n’y a avait que deux sujets de chansons possibles : l’amour et Paris ! Alors quand les deux se mêlent… Cela donne des choses magnifiques. Je regrette d’ailleurs beaucoup que plus d'artistes ne se saisissent pas de la puissance évocatrice de notre Ville pour écrire comme cela fut le cas par le passé.
Entre mille, citons "La complainte de la butte" de Cora Vaucaire, "Revoir Paris" de Charles Trenet, "La Seine" de Matthieu Chedid et Vanessa Paradis et "I love Paris" par Franck Sinatra bien sûr.

Crédits photo : Pascal Legrand
Quels sont les projets qui touchent à la culture et à la musique dans votre programme pour Paris ?
.Le premier touche justement à la création musicale parisienne. Depuis la révolution numérique, le secteur de la musique enregistrée est en grande difficulté encouragée par le manque de volonté politique du gouvernement. Cette baisse du budget a eu des conséquences très négatives pour l'économie de la création musicale parisienne avec la faillite programmée des grands studios d’enregistrement parisiens ou la diffusion difficile des artistes émergents …. Je souhaite doter Paris d’un pôle de création musicale ambitieux qui se tiendra dans les tunnels de Baron Leroy, dans le 12ème arrondissement et réunira plusieurs activités : studios d’enregistrement, salles de spectacle, radios…

Je souhaite aussi accorder plus de liberté aux professionnels de la culture en leur donnant les clés des parcs et jardins pour un festival porté par les labels indépendants parisiens et les artistes indépendants en leur permettant de se produire dans le cadre de festivals de musique en plein air de la capitale chaque fin d’été. Cela favorisera aussi la promotion des artistes qui n’ont pas encore les moyens de participer à des programmations plus importantes. Ce festival pourra se décliner diversement selon les quartiers. Le Jazz est déjà présent à la Villette, pourquoi ne pas imaginer un festival de musique baroque dans les jardins et hôtels particuliers du Marais ?

Un autre sujet me tient aussi à cœur : l’éducation artistique. L’une des villes les plus foisonnantes du monde en matière artistique doit apporter plus qu'elle ne le fait à ses jeunes habitants. Plutôt que les « activités occupationnelles » caractérisant la présente réforme des rythmes scolaires, les établissements développeront des projets éducatifs en direct avec les artistes. Dans ce cadre, chaque école sera jumelée avec une institution culturelle, un lieu de culture de proximité public ou privé, un théâtre, un musée, mais aussi un organisateur de spectacle vivant, un producteur de films ou encore un partenariat qui s’appuierait sur la proposition de Deezer d’offrir à tous élèves d’une classe d’âge un abonnement d’un an et un véritable travail pédagogique sur une année autour de thème précis.

Rendez-vous la semaine prochaine sur Pure Charts pour découvrir toute la musique d'Anne Hidalgo, candidate à la Mairie de Paris pour les élections municipales de mars 2014.