Pussy Riot dénonce l'industrie pétrolière russe dans son nouveau clip "Like a Red Prison"

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Au-delà de la musique, c'est un véritable combat que livre le groupe Pussy Riot depuis près de deux ans. Dans leur lutte anti-Poutine afin de promouvoir les droits des femmes, ces féministes russes n'hésitent pas à repousser les limites, quitte à parfois se brûler les ailes. Ce fut le cas l'an dernier. A la suite d'une exhibition dans la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou jugée à la limite de la profanation selon la justice russe, trois de ces jeunes femmes ont été placées en détention provisoire, suscitant l'émotion et le soutien des artistes comme Madonna, Paul McCartney, Yoko Ono, Björk, les Red Hot Chili Peppers, Sting, ou encore les Pet Shop Boys ! Accusé de « hooliganisme » à l'époque avec sa chanson, le groupe récidive cette année avec la publication d'un nouveau clip polémique.

Cagoules et tenues fluorescentes, pas de doute, ce sont bien elles. Dans la vidéo, on reconnaît l'état d'esprit punk, rock et revendicateur de Pussy Riot. Après la cause féministe, c'est davantage le pouvoir qui est ici mis en question, avec une réelle dénonciation de l'industrie pétrolière russe. En équilibre sur une plateforme pétrolière, quatre jeunes femmes n'hésitent pas à comparer Vladimir Poutine à un ayatollah en Iran et l'Eglise russe aux Emirats Arabes Unis, comme le souligne le journal The Guardian. Par ailleurs, une photo d'Igor Setchine, président de la compagnie pétrolière russe Rosneft est aspergée de peinture noire (ou serait-ce du pétrole ?). « Nous sommes ravis de vous présenter la nouvelle action de Pussy Riot appelée "Like a Red Prison" (Comme une prison rouge) » annonce le groupe. Un projet qui risque de faire une nouvelle fois couler beaucoup d'encre.

Découvrez "Like A Red Prison", le nouveau clip de Pussy Riot :



Si rien ne semble avoir été endommagé dans les lieux pour cette nouvelle vidéo, il est probable que les autorités recherchent à nouveaux les jeunes femmes, masquées à chacune de leurs apparitions. Il faut dire que deux d'entres elles purgent actuellement toujours leur peine en prison, et devraient en sortir d'ici un an. Ekaterina Samoutsevitch, la troisième, a été libérée en août dernier, suite à un procès en appel. C'est donc avec deux membres en moins que Pussy Riot (comprenez "Emeutes de chattes" en français) sème à nouveau le trouble en Russie. Politique oui. Mais reste à savoir si le groupe saura s'imposer musicalement parlant.