Crédits photo : capture d'écran Pure Charts
Chaque année, à l'heure du bilan, le SNEP (Syndicat national de l'édition phonographique) tire la sonnette d'alarme : la musique enregistrée est en nette déclin avec des revenus liés aux ventes de plus en plus faibles. En pâtissent bien évidemment les artistes, mais également les producteurs et tous ceux dont on parle peu mais qui figurent aux crédits de chaque album mis en rayon ou proposé sur les plateformes des téléchargement. Heureusement, l'activité du live a encore de beaux jours devant elle. Les concerts demeurent le moyen pour les chanteurs et chanteuses de gagner un peu (voire beaucoup) d'argent. Car les Français achètent de moins en moins de CD.
Selon les chiffres communiqués par le SNEP dans un rapport d'une cinquantaine de pages, 42% des Français avouent ne jamais acheter de disque (2012). En 2005, ils étaient seulement 22%. Toujours selon les mêmes calculs, 90% en achètent moins de 5 par an. C'est peu, mais c'est ce qui explique le
repli de 6,7% des revenus du marché de la musique enregistrée au premier trimestre 2013. Et ce malgré un prix à la vente qui a diminué de 10% en cinq ans.
56% des achats de musique se font en téléchargement
Heureusement, l'essor du numérique, même s'il ne permet pas encore de compenser la baisse des ventes physiques, permet d'amoindrir les effets de la crise. Le streaming, notamment, qui représente aujourd'hui 42% des revenus du numérique. La France est derrière la Suède le numéro deux du streaming, devant le Royaume-Uni et les Etats-Unis. En découle
une véritable bataille entre différents acteurs pour attirer de plus en plus d'internautes sur de nouvelles plateformes de streaming, comme Google et Apple, qui lance cette année
l'iTunes Radio.
La vente en téléchargement reste donc en position dominante. 99% des titres achetés aujourd'hui le sont sur les plateformes, contre 15% des albums. Le grand gagnant est iTunes. La plateforme Apple concentre à elle toute seule 77% des téléchargements en France, suivie par Amazon (4,7%). Aujourd'hui, 56% des actes d'achats de musique se font en téléchargement, un chiffre qui a plus que doublé en cinq ans.