lundi 28 janvier 2013 15:26

Le Snep présente un bilan de l'année 2012 pas très encourageant

Par Jonathan HAMARD | Rédacteur
Chaque année en janvier, le Snep dresse un bilan de l'évolution du marché de la musique enregistrée portant sur les douze derniers mois. Sans surprise, les revenus liés à la musique sont en nette baisse, à hauteur de 4,4% en solde négatif. Les ventes en téléchargement et le streaming, toujours en forte hausse, ne parviennent pas à combler la baisse du volume de ventes physiques.
Crédits photo : capture d'écran Pure Charts
Le Snep ne crée pas de grandes surprises, ni d'euphorie, en publiant aujourd'hui son bilan annuel relatif à l'évolution du marché de la musique enregistrée. A nouveau, c'est une baisse globale à hauteur de 4,4% des revenus liés à l'industrie musicale qui est relevée. On passe de 617,2 millions d'euros générés en 2011 à 589,7 millions en 2012. Une mauvaise nouvelle tout de même altérée par une hausse constante de la part des revenus liés au numérique. Déjà, lors du dernier bilan présenté à la rentrée 2012, le Snep pointait du doigt une forte croissance de la part du numérique, et notamment du streaming. Avec 125 millions d'euros générés, streaming et abonnements compris, le marché numérique passe la barre des 25% des ventes de musique enregistrée, contre 363 millions pour le marché physique. A noter que la part du streaming dans le marché numérique connait une plus forte progression (+32%) que le téléchargement (+12%). Le téléchargement représente en 2012 50% des revenus liés au marché numérique, alors que le streaming et les abonnements en représentent désormais 42%.

Les habitudes des Français changent. Nous sommes d'ailleurs le deuxième pays du streaming après la Suède : 39% des revenus numériques proviennent de ce mode de consommation, un score qui nous place notamment devant la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Quoi qu'il en soit, les Français restent attachés au support physique lorsqu'il s'agit d'acheter un album, alors que l'on peut affirmer que le CD 2 Titres a quasiment disparu. Les habitudes évoluent également en ce sens que les jeunes (15/24 ans) privilégient très largement les plateformes de partage de vidéo comme moyen de consommer de la musique sur Internet. A la question "Concernant la musique, quelle activité pratiquez-vous le plus souvent ?", ils répondent à 57% "visionner des vidéos sur Internet", à 25% "écouter de la musique en streaming" et seulement 11% "télécharger de la musique".


Les radios privilégient les titres internationaux


Meilleures vendeurs d'albums, Adele, Céline Dion, Sexion D'Assaut ou encore Les Enfoirés, ils ne sont pas nécessairement les artistes les plus joués en radio. Car les programmateurs prennent peu de risques et peinent à diffuser de nouveaux talents, surtout lorsqu'ils sont francophones. Le nombre de nouveautés francophones diffusées est en chute de 7.7 % : 7.307 titres diffusés en 2012 et 7.917 titres en 2011, soit 610 titres de moins qu’en 2011, indique le Snep, précisant que la part des titres francophones parmi les 100 plus fortes rotations enregistre une nouvelle baisse : 31 titres francophones dans le Top 100 en 2012, soit 26 % de moins qu’il y a 5 ans. Le titre le plus diffusé sur les ondes en 2012 est "Somebody That I Used to Know" de Gotye, tandis que la chanson "Diamonds" de Rihanna s'est classé numéro un des titres les plus diffusés le plus longtemps (11 semaines). Le répertoire des Rolling Stones a été le plus exposé et c'est le groupe Sexion D'Assaut qui compte le plus de titres classés (7).

Enfin, on se consolera avec l'annonce de la consommation illégale en forte baisse, peut-être grâce à la loi Hadopi selon le communiqué du SNEP, alors que l’efficacité du Conseil est contestée par la ministre de la Culture.
Retrouvez toutes ces informations sur le site internet officiel du Snep.

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