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Au mois d'août, le groupe
Universal Music confirmait le rachat de la major britannique EMI pour la somme de 1,5 milliard d'euros. Un rachat qui ne sera définitivement validé par la commission européenne que sous certaines conditions. Car la passation de pouvoir en Europe nécessite l'accord de Bruxelles. Et pour donner cet accord définitif, la commission a demandé à Universal Music de céder une partie du catalogue et des labels du groupe EMI, essentiellement pour des raisons de concurrence.
Universal renoncera donc à exploiter en Europe les catalogues du groupe
Pink Floyd et du DJ David Guetta, l'une des poules aux ufs d'or du groupe EMI. Du côté des labels, Universal délaissera Parlophone, qui s'occupe de
Coldplay et Blur, mais «
dont Universal conserverait les droits sur les Beatles » selon un courrier du directeur général d'EMI Roger Faxon, publié au mois d'août. Seraient aussi concernés Mute Records (Depeche Mode, Moby
), Sanctuary (Black Sabbath, Robert Plant
) et Chrysalis (Blondie, Ramones, Billy Idol), à l'exception du catalogue de
Robbie Williams qui a récemment rejoint l'équipe d'Universal.
Le label Parlophone, sur lequel sont signés Coldplay,
Kylie Minogue et les Pet Shop Boys, pourrait trouver repreneur auprès de Sony et BMG, alliés jusqu'en 2009. Les deux groupes, qui s'intéressent également à plusieurs autres labels que la filiale du groupe français doit céder, devront batailler contre une dizaine de repreneurs potentiels selon le
Financial Times. En revanche, Sony et BMG n'auraient aucunement l'intention de reformer leur co-entreprise fermée il y a quatre ans selon le site
LesEchos.fr : «
Ils feraient une offre ensemble et se partageraient Parlophone et éventuellement les autres actifs acquis ». Seulement, la commission européenne a demandé à ce que deux tiers des actifs cédés par Universal Music soient rachetés par «
un groupe unique pour faire naître une concurrence au nouvel ensemble » précise le site. Le dernier tiers doit l'être à «
des sociétés ayant une expérience de la musique et des petites compagnies indépendantes », selon Joaquin Almunia, commissaire européen à la Concurrence.