Crédits photo : ABACA
Aurélie Filippetti s'est pris les pieds dans le tapis. Alors qu'elle emménagé rue de Valois il y a quelques jours seulement, la nouvelle et jeune ministre de la Culture a énervé les maisons de disques en moins de temps que la durée d'une chanson.
Il y a quelques jours, Aurélie Filippeti avait ainsi assuré que le CNM verrait bien le jour. Le futur instrument public de soutien au secteur (à l'image du CNC pour le cinéma) sera mis en place dans les prochains mois, mais la ministre a estimé qu'il ne devrait pas être au service des majors du disque, mais promouvoir plutôt les petits labels indépendants. Elle avait également admis sa préférence pour la musique classique, qui, selon elle, doit être particulièrement soutenue et «
encouragée ».
Problème. Les labels indépendants ne soutiennent presque plus la musique classique, selon le SNEP. Pour David El Sayegh, directeur général du Snep, «
les déclarations de la ministre témoignent d'une certaine méconnaissance du secteur qui, il n'en doute pas, sera rapidement comblée quand elle aura ouvert ses dossiers », explique-t-il
au Point.fr.
«
En fait, la ministre a tout simplement évoqué la problématique de la diversité. Je tiens simplement à lui rappeler que cette diversité musicale existe autant chez les majors que chez les indépendants. Et concernant les esthétiques fragiles comme le classique, je préciserai même que ce sont principalement les majors qui les produisent aujourdhui en France. Car ces répertoires ont été désertés, souvent fautes de moyens, par beaucoup de producteurs indépendants. », a-t-il renchéri sur le site internet de l'hebdomadaire
spécialisé "Musique Info".
Le directeur du syndicat a tenu également à interpeller la ministre sur le recul de la diversité musicale à la radio, notamment chez les stations destinées aux jeunes où le «
paysage est sinistré » selon ses propres mots.