mercredi 23 mai 2012 13:27
Google rend hommage à Robert Moog en musique
Par
Jean-Baptiste PIETRA
| Rédacteur
Les internautes ont eu la surprise de découvrir un drôle d'instrument ce matin sur leur page d'accueil "Google". Il s'agit d'un synthétiseur virtuel sur lequel on peut pianoter librement, ajouter des effets et même enregistrer ses propres mélodies. Le moteur de recherche n°1 de la Toile rend ainsi hommage à Robert Moog, inventeur qui révolutionna la musique dans les années 70.
Crédits photo : DR
Le site "Google" rend hommage à Robert Moog depuis ce matin grâce à un "Doodle" (c'est à dire un logo interactif) en forme de synthétiseur. Robert Moog, c'est l'inventeur de ce piano compact si typique des années 70. Né il y a tout juste 78 ans (le 23 mai 1934), cet ingénieur électronicien américain est décédé en 2005, et laisse derrière lui un héritage sans pareil pour le monde de la musique.
1964, Herbert A. Deutsch, un professeur de solfège et compositeur, demande à l'inventeur de lui concocter un modèle de synthétiseur à monter soi-même en kit. Il faut dire qu'à l'époque, les appareils prenaient de la place : certains modèles occupaient une pièce entière. Robert Moog miniaturise donc l'instrument et y ajoute trois commandes : oscillateur, filtre et amplification. Résultat : le son joué n'est plus "linéaire" mais "évolutif".
Crédits photo : DR
Le docteur Moog donne son nom à l'appareil.
"Google" permet aujourd'hui de le tester dans une version virtuelle minimaliste. Le clavier passe de 44 touches à 24, mais cela n'enlève rien au charme rétro de la machine. Nombreux sont ceux qui ont eu recours au synthétiseur Moog : de Stevie Wonder à Jean-Michel Jarre en passant par les Moody Blues, les Beatles, Emerson ou encore Lake & Palmer. En 1971, Wendy Carlos, une amie de Robert Moog, réinterprète des morceaux de Beethoven et Rossini au synthétiseur pour la bande originale du film "Orange mécanique". La même année, lusine Moog propose plus de vingt-cinq modèles de synthétiseurs à son catalogue.