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C'est ce que l'on appelle le "second marché". Revendre une place de concert qui a déjà été achetée, certains en avaient fait un business, à l'image de Viagogo ou Starlight-europe. Mais ils ont du souci à se faire. Le Sénat vient, en effet, de voter à l'unanimité une loi interdisant la revente de billets de spectacles. Un texte déjà adopté par l'Assemblée Nationale, le 6 février.
Une commission mixte-paritaire doit encore examiner le texte dans l'après-midi mais il ne fait guère de doutes sur son adoption finale. Il est donc désormais «
interdit de vendre, d'offrir à la vente ou d'exposer en vue de la vente [...] des titres d'accès à une manifestation sportive, culturelle ou commerciale ou à un spectacle vivant, de manière habituelle et sans l'autorisation du producteur, de l'organisateur ou du propriétaire des droits d'exploitation ». En cas d'infraction, on risque 15.000 d'amende. Cette loi ne concernera pas les particuliers qui peuvent revendre des places de concerts. Par ailleurs, cela ne signifie pas pour autant que ces sites vont fermer : le second marché ne correspond qu'à une partie de leur business. Certains d'entre eux ont ouvert des bourses d'échange et de revente de tickets officielles, en partenariat avec certains tourneurs. Encadrées, celles-ci devraient rester ouvertes.
Gauche et droite étaient pour une fois d'accord pour légiférer sur ce marché qui représente selon les professionnels 60 millions d'euros annuels. C'est le Prodiss, le syndicat des producteurs et organisateurs de spectacles vivants et de concerts qui a été en pointe sur ce débat. Son président, Jules Frutos (co-directeur du tourneur Alias)
expliquait au journal "Le Monde" récemment que ces sites internet «
pratiquent l'assèchement des billetteries ».
On se souvient récemment de reventes qui avaient fait grand bruit comme
celle de billets pour les concerts des Enfoirés revendus jusqu'à 249.