Crédits photo : DR
Clap de fin pour le site Megaupload. La justice américaine et le FBI ont mené une opération de grande envergure hier et ordonné la fermeture de 18 sites internet, dont Megaupload. Washington reproche notamment au site d'avoir violé les droits d'auteur. Le préjudice subi par l'industrie culturelle est estimé à 500 millions de dollars.
Fondé en 2005, ce site de partage de fichiers (albums entiers, films, logiciels...) était devenu une adresse web incontournable pour de nombreux internautes. Il permettait d'accéder à des milliers de fichiers MP3, de vidéos de séries ou de films totalement gratuitement. Son statut d'hébergeur et de site streaming lui permettait de contourner le système peer-to-peer. C'était le 13e site le plus visité au monde avec plus de 50 millions de visiteurs uniques par jour. Contre un abonnement, il offrait aussi la possibilité d'accéder à des fichiers plus rapidement, et avec une vitesse de téléchargement supérieure.
Le FBI poursuit sept personnes pour violations des droits d'auteur, tentatives de racket et de blanchiment d'argent. Ces infractions sont passibles de 20 ans de prison. Les autorités américaines ont annoncé avoir arrêté en Nouvelle-Zélande le fondateur de Megaupload, l'Allemand Kim Dotcom aussi connu sous les noms de Kim Schmitz et Kim Tim Jim Vestor.
En France, en novembre dernier, plus de 7,4 millions d'internautes ont visité le site Megaupload
selon le blog Technotes. Des chiffres aussi énormes dans le reste du monde. Résultat, en représailles, les Anonymous (un groupe de pirates) ont décidé de s'attaquer à de nombreux sites internets : le site de la Maison Blanche, du département de la Justice, du FBI mais aussi d'Universal Music et d'autres maisons de disques.
Le Président de la République, Nicolas Sarkozy, a été l'un des premiers à saluer la fermeture de Megaupload. Dans un communiqué publié cette nuit, il a souligné que la lutte contre ce type de sites «
constitue une impérieuse nécessité pour la préservation de la diversité culturelle et le renouvellement de la création ».
Qu'en diront les stars ?
On se rappelle que plusieurs chanteurs ont enregistré un clip récemment pour défendre le site... Paradoxale situation quand on sait que
l'industrie de la musique enregistrée a perdu la moitié de sa valeur entre 2003 et 2010 en France.