Rencontre avec Alias Hilsum ("Je veux signer chez AZ")

Par Jonathan HAMARD | Rédacteur
A peine élue gagnante de la deuxième édition du casting "Je veux signer chez AZ", Alias Hilsum nous recevait pour nous raconter son aventure et se présenter. Fière de sa victoire, alors qu'elle s'était inscrite seulement 48h avant la clôture des dépôts, elle s'est dévoilée à nous en évoquant un univers complet et en partie inspiré par celui de la chanteuse Björk.
Crédits photo : Benjamin Marciano
Alias Hilsum est la nouvelle lauréate du casting "Je veux signer chez AZ" saison 2. C'est en 2010 que le label d'Universal lançait un nouveau projet destiné à mettre en compétition des artistes en herbe déjà compositeurs et/ou auteurs. Lors de la première édition, c'est la chanteuse Melissa Nkonda qui remportait le casting avec son titre "Nouveaux horizons", aujourd'hui joué en radio et massivement diffusé à la télévision. Un premier album est paru il y a quelques semaines, "Nouveaux horizons", et dévoile un univers riche et contrasté. Alias Hilsum se présente aujourd'hui comme une digne successeur : le public peut d'ores et déjà se familiariser avec son univers grâce à un premier clip, "Here I Am", ce titre qui lui a permis de remporter la victoire le mois dernier.

Rencontre avec Alias Hilsum


Alias Hilsum : J'aime beaucoup le concept de "Je veux signer chez AZ". Après, en terme de diffusion, c'est peut-être davantage présenté comme un documentaire. C'est pour cette raison que je le trouve intéressant. On voit le casting, on voit le gagnant. Demain, on part en studio, on va être suivi pendant tout le processus de création, ce que je trouve bien car de jeunes artistes en herbe pourront voir comment se passe un enregistrement et le travail autour d'un album. C'est aussi intéressant pour une personne lambda qui découvre, peut-être plus qu'un télé-crochet où l'on peut quand même voir des artistes pendant un plus long casting. Pour ma part, je préfère "Je veux signer chez AZ".

Aurais-tu pu participer à une émission comme "X-Factor" ?
Je ne pense pas que j'aurais pu le faire. Ce n'était pas pour moi. J'ai déjà eu beaucoup de mal à me décider pour le casting "Je veux signer chez AZ". Je m'y suis inscrite à la dernière minute. J'ai tenté ma chance comme ça. J'ai un peu de mal, je dois l'avouer, avec les télé-crochets : jouer en prime régulièrement, chanter des titres imposés... Le créneau variété, c'est moins mon univers. Pour le coup, j'étais plus libre avec un casting comme celui proposé par AZ.

Quel a été l'élément déclencheur pour ton inscription à ce casting, seulement deux jours avant ?
C'était un peu un coup de tête. J'ai fouiné sur leur blog [ndlr : du casting] pour voir les artistes qui s'étaient déjà inscrits. Je me suis lancée dans le casting. J'ai vu qu'il fallait deux vidéos. Je suis allée taper à la porte de mon compositeur pour lui demander de m'aider à faire ce casting-là. On est parti dès le lendemain à 6h pour faire deux petits clips en une matinée. C'était dans la boîte et j'ai envoyé les deux vidéos le soir-même.

C'est le clip que l'on peut voir actuellement sur Internet.
Oui, exactement.

Vous avez travaillé très rapidement.
Oui. Et c'est ce qui me pousse à me dire qu'il faut savoir foncer sans se poser de questions. C'est aussi comme ça que ça marche.

J'ai un peu de mal avec les télé-crochets.
Est-ce que ce clip resservira au lancement de ton premier album ?
J'ai aussi envie de repartir sur quelque chose de nouveau. Maintenant, ce petit clip, je trouve qu'il est assez sympa et c'est une bonne présentation de mon univers. Si ça peut servir aux médias, tant mieux : c'est tout bénéf pour moi. J'ai envie de textes nouveaux et de nouvelles mélodies avec une autre équipe.

Tu parles "de textes nouveaux". Tu avais donc déjà écrit plusieurs chansons en amont.
J'ai écrit pas mal de textes depuis toute petite. Je stocke tout ça dans mes tiroirs. J'ai fait un peu le tri et je vais sans doute exploiter des choses nouvelles malgré tout. Je rencontre aussi d'autres artistes : des auteurs, des compositeurs, des producteurs... J'ai également envie d'être dans un processus de création avec eux. J'ai envie de voir ce qu'il peut en sortir.

Regardez le clip "Here I Am" d'Alias Hilsum :


Tu me parles des rencontres que tu as envie de faire. As-tu rencontré d'autres personnes marquantes durant le casting ?
Pendant le casting, nous étions tous très soudés. Il y avait une bonne ambiance : on a bien rigolé. J'aimais beaucoup l'autre finaliste qui a un univers intéressant. Il y avait Vincent qui était dans le tableau final et avec qui j'ai partagé de bons moments musicaux et humains. Après, sur les castings, on se retrouve. On voit toujours un peu les mêmes.

Tu avais donc fait d'autres castings ?
Non, c'était le premier. Il y avait des gens qui étaient sur des "Star Ac", "Nouvelle Star", d'anciens "X-Factor"... On recroise des têtes. C'était un joli casting, vraiment.

Je n'ai pas un organe vocal fabuleux.
Qu'est ce qui a fait la différence entre toi et les autres candidats ? Pourquoi as-tu gagné ce casting d'après toi ?
Je crois que j'ai proposé un univers assez complet. C'est ce qu'ils cherchaient sans doute. Je pense que ma personnalité a séduit. J'ai essayé de présenter des titres assez différents les uns des autres en allant vers des choses un peu plus rock, plus folk. J'ai voulu montrer l'étendue de mes capacités. J'ai présenté différents textes, comme une panoplie de tout ce que je savais chanter. Sur le casting, il y avait des candidats avec de très grandes voix. J'étais plutôt surprise, d'autant que je n'ai pas un organe vocal fabuleux. Mais mon petit grain de voix les a touchés.

Le public ne recherche peut-être plus les grandes voix, mais davantage des artistes avec des univers singuliers et des identités fortes. Tu dis avoir un univers complet. Comment le décrirais-tu ?
De par mes origines mongoles, j'ai fait de l'équitation très tôt. J'ai été très marquée par l'initiation au cheval, comme par la culture russe et mongole. Ça fait partie de mon univers. A côté de ça, je fais de la danse et du dessin. Je me nourris de plein d'arts différents. J'adore la mode, la danse et la peinture.

Je l'ai vécu comme une libération.
J'avais cru comprendre ton attirance pour la mode en tapant ton nom sur Internet. J'ai pu voir bon nombre de photos de toi. Tu n'avais d'ailleurs pas du tout le même look. Je parlerais même de changement radical. C'est le casting qui a inspiré cette évolution ?
Il y a un peu plus d'un mois maintenant, je me suis rasée la tête. Ce n'est pas le casting, j'avais simplement envie de changement. Ça faisait un petit bout de temps que j'y songeais. J'ai appelé un ami coiffeur en lui demandant de me le faire. Il m'a dit que c'était ok, et le dimanche suivant j'étais rasée.

C'est impressionnant quand on voit les photos de toi avant, et maintenant...
Oui, je l'ai vécu comme une libération. Je me sens bien comme ça.

Au niveau contractuel, où en es-tu ? As-tu une date limite de publication pour ton premier album ?
On n'a pas encore parlé d'échéances. Contractuellement, j'ai 18 mois pour faire mon album. J'ai quand même du temps. Je n'ai pas envie de me presser et de me dire que je dois sortir un single dans trois mois. Je veux prendre le temps de faire un album qui me corresponde vraiment. Ça prendra le temps que ça prendra, et pour l'heure, on ne me pousse pas en me demandant de faire telle ou telle chose pour une date précise. En tout cas, pour l'instant, ça n'est pas encore venu dans la conversation.

Ça viendra !
Oui, je me doute bien (rires).



On voit que Melissa Nkonda, la première lauréate du casting "Je veux signer chez AZ", a pris le temps de faire son premier album. Il est même plutôt réussi. Le succès commence pour elle malgré la très mauvaise réputation des castings en France. Je ne t'apprendrais rien en te rappelant que l'on catalogue très vite les artistes, surtout s'ils sont issus d'un casting. Comment envisages-tu ton avenir professionnel ?
Je me dis que c'est possible pour moi, même sans ce casting-là. Ce n'est pas une fin en soi de se faire connaître. Pour m'y accomplir, je ne pense pas qu'il faille chercher à faire de grandes salles. Je ne pense pas à ça. J'ai envie de partager quelque chose avec d'autres artistes et le public. Vendre son album, ce n'est pas une fin en soi.

Il faut vraiment faire la part des choses entre le milieu artistique et le milieu médiatique.
Tu parles d'autres artistes avec lesquels tu aimerais travailler. Quels sont-ils ?
Il y a déjà ceux que je vais rencontrer demain dans le train en allant dans les studios. On va faire connaissance. Après, dans ceux que je connais, il y a Tori Amos, Björk...

C'est vrai qu'on remarque une petite touche de Björk dans ton univers...
On me l'a déjà dit, c'est vrai. Même avant de faire ce casting, on m'avait fait cette remarque. C'est une artiste de grand talent que j'aime beaucoup. J'apprécie tout ce qu'elle fait. Je prends comme un compliment cette comparaison.

Je voudrais te dire au revoir en te demandant quelles étaient tes aspirations pour cette nouvelle année de travail.
J'ai vraiment envie de vivre l'expérience à fond. Je veux me faire plaisir artistiquement, musicalement et dans tous les autres domaines...

Et ne crains-tu pas la médiatisation qui va de pair avec un casting comme celui-là ?
Si, forcément. C'est un domaine que je ne connais pas. J'ai la tête sur les épaules et les pieds sur terre. J'ai ma famille autour de moi et mes amis qui m'accompagnent. Il faut vraiment faire la part des choses entre le milieu artistique et le milieu médiatique. Et puis, mettre un rempart entre tout ça et ma vie privée.

Toute l'actualité d'Alias Hilsum sur sa page Facebook.

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