vendredi 17 juin 2011 19:46

Quotas : les radios musicales font face aux majors

Dans un communiqué, une partie des radios musicales françaises réunies sous la bannière du "Syndicat Interprofessionnel des Radios et Télévisions Indépendantes" (SIRTI) s'oppose à un possible renforcement de leurs obligations de diffusion de titres francophones.
Crédits photo : ABACA
Depuis 1996, les stations de radio sont tenues de diffuser une certaine proportion de chansons francophones, pour promouvoir la culture française et en assurer la pérennité. A l'origine, la loi prévoyait la diffusion obligatoire de 40% d'artistes francophones, dont 20% de nouveaux talents. En 1999, le CSA avait notamment regretté « la rigidité de la loi au regard de la diversité croissante des formats ». En 2000, cette loi avait été modifiée afin de permettre au CSA d'accorder des dérogations pour certains formats spécifiques et de moduler les quotas applicables à certaines stations.

Aujourd'hui, il semblerait que les pouvoirs publics tentent d'imposer une révision de cette loi, afin d'augmenter les quotas de diffusion de chansons francophones. Selon le SIRTI, qui réunit Chérie FM, Fun Radio, Nostalgie, NRJ, Rire & Chansons, RFM, RTL2 et Virgin Radio, l’industrie du disque chercherait « à désigner les radios comme coupables de l’appauvrissement de la production francophone alors que la responsabilité en incombe totalement à l'édition et à la production musicale ».

Chiffres à l'appui, les stations musicales se défendent et relèvent qu'entre 2000 et 2010, « en dépit des considérables aides publiques et parapubliques à la production dont bénéficie la filière du disque, le solde de nouvelles signatures d’artistes francophones a diminué de 66 % en passant de 74 à 24, tandis que le nombre d’artistes francophones commercialisés est passé de 397 à 158, soit une baisse de 60% ». Les radios assureraient néanmoins bien leurs obligations en termes de proportions de chansons francophones diffusées et ce malgré une chute du nombre d’albums francophones commercialisés.


Internet mis en cause par les radios


Alors que l'industrie musicale se repositionne, au niveau mondial comme au niveau national, autour d'offres en ligne « dans lesquelles elle ne se soucie guère de la place de l'expression francophone », souligne le syndicat, « elle ne peut prétendre à imposer aux radios en France ce qu'elle ne pratique pas elle-même sur Internet. Ce n’est pas en pénalisant les radios [que l'industrie musicale] les surmontera. »
Pour en savoir plus sur les quotas en radio, visitez la page dédiée du CSA.

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