Michael Gregorio pirate les chanteurs : nous y étions !

Michael Gregorio arrive sur scène en étant celui auquel il ressemble certainement le plus, Mika. L'interprétation est saisissante et on se plonge avec délice dans l'univers coloré du chanteur de "Love Today". Comme l'indique avec humour Michael Gregorio, ils ont presque le même âge, le même coiffeur et seuls quelques centimètres de taille les séparent.

L'artiste permet à des duos improbables ou impossibles de se former. Vincent Delerm et Prince proposent ainsi une collaboration détonante. Michel Berger et Johnny Hallyday se retrouvent pour une interprétation empreinte d'émotions de "Diego".

Guitariste et pianiste, Michael Gregorio est entouré de quatre musiciens avec laquelle la connivence est évidente et ne fait que renforcer la convivialité du spectacle. L'artiste se met même au ukulélé pour rendre un hommage particulier à Julien Doré. Après sa reprise d'Alizée avec "Moi... Lolita", Michael Grégorio lui permet en effet d'interpréter "Le petit bonhomme en mousse" de Patrick Sébastien. Ce moment est aussi drôle que saisissant de justesse. L'artiste ponctue en effet ce spectacle de jolis moments décalés à l'instar de cet opéra à deux voix avec des textes de Diam's et de NTM. La prouesse est aussi drôle dans le mélange des genres qu'impressionnante vocalement. Le talent et la voix de Michael Gregorio lui permettent de rendre de vibrants hommages en chansons. Grand Corps Malade devenu Petit Corps Valide slame en évoquant Édith Piaf et Jean-Jacques Goldman chante Coluche sur une version revisitée de "Pas Toi". Au cours de son spectacle, l'artiste devient aussi ceux partis trop tôt et dont il s'inspire également. D'Alain Bashung à Michael Jackson, de la môme Piaf à Jacques Brel en passant par Louis Armstrong, Michael Gregorio leur permet de retrouver la scène pour de jolis moments suspendus.

Découvrez quelques extraits du spectacle "Michael Gregorio pirate les chanteurs" :


La richesse et la diversité du spectacle "Michael Gregorio pirate les chanteurs" sont étonnantes. L'artiste est aussi à l'aise avec les grands noms de la scène française actuelle (Johnny Hallyday, Mylène Farmer, Grand Corps Malade, -M-, Alain Souchon...) qu'avec les artistes de la scène internationale (Paul Mc Cartney, Mika, AC/DC...) et ceux entrés la postérité. Détournant certains textes pour les faire chanter à leurs interprètes initiaux, respectant "Le Port d'Amsterdam" à la virgule près, Michael Gregorio communique avec son public et donne ainsi encore plus de relief à son spectacle. Toujours juste sans jamais être figé, il est plus qu'un imitateur, il est un artiste aussi singulier que saisissant d'authenticité à travers les chanteurs auxquels il rend hommage. Capable de passer d'une émotion à une autre avec la même intensité, il témoigne ainsi d'un perfectionnisme tout à son honneur et d'une profonde humanité.

La fin du spectacle est notamment marquée par une version très personnelle d'"Un homme heureux" de William Sheller. Ce moment permet à Michael Gregorio de s'adresser directement au public et de chanter que son seul but était de le rendre heureux pendant la durée de ce spectacle. Après deux heures d'un show à tour de rôle drôle, émouvant mais toujours étonnant, l'objectif est atteint. Michael Gregorio démontre qu'il est plus qu'un imitateur, plus qu'un chanteur, plus qu'un humoriste, il est tout cela à la fois et certainement un peu plus. Tout simplement... inimitable. Bravo l'Artiste.