mercredi 12 septembre 2007 0:00

Le marché du disque souffre toujours

Avec une baisse de 17 % au premier semestre 2007 par rapport à la même période en 2006, le marché du disque français ne se stabilise pas, selon le Syndicat National de l'Edition Phonographique (SNEP).
En effet, au premier semestre 2006, l’industrie du disque avait généré 383,2 millions d'euros de chiffre d’affaires. Un an après ce chiffre tombe à 317,8 millions d'euros. En l'espace de cinq ans, la chute est vertigineuse puisque les ventes ont quasiment été divisées par deux, toujours selon le SNEP. Notez que ces chiffres concernent les supports physiques et numériques confondus.

Ajourd'hui, les magasins (notamment la grande distribution) s'interrogent de plus en plus sur la présence des disques dans leurs rayons et ne veulent plus miser sur un produit qu'ils estiment aujourd'hui dépassé. En même temps, les ventes numériques (téléchargement légal par Internet et téléphonie mobile) sont plutôt décevantes : elles n'ont atteint que 23 millions d'euros au cours des six premiers mois de l'année, soit une légère hausse de 13,7 %. « On est très en deçà de ce qu'un nouveau marché pourrait générer en termes de revenus », a déploré lundi Hervé Rony, directeur général du SNEP.
Les conclusions du SNEP révèlent une nouveauté : 4% des ventes proviennent du streaming, c’est-à-dire de l’écoute en flux sur Internet et sans possibilité de téléchargement.

Le single abandonné


Le format musical qui a le plus souffert reste le single. En un an, les ventes de ce format on chuté de 62%, alors que les albums limitent la casse avec une plongée de 15,7%. Les "deux titres" se vendent donc de moins en moins, sans doute à cause de leur prix relativement élevé (près de 4 euros) et le développement du téléchargement qui est moins cher et plus pratique à transférer sur un baladeur MP3.
Ce format pourrait probablement disparaître dans les prochaines années, comme c'est le cas dans certains pays.

Plus de sanctions contre les pirates


Le SNEP veut davantage lutter contre le téléchargement illégal. Le syndicat veut faire cesser le sentiment d'impunité et promouvoir les offres légales. « Il y a une volonté politique très forte, remontant jusqu'à Nicolas Sarkozy, de remettre de l'ordre dedans », s'est félicité hier Christophe Lameignère, président du SNEP et de la filiale française de Sony BMG. En clair, le SNEP demande plus de sanctions contre les fraudeurs et l'application de la loi DADVSI ayant vite montré ses limites. Mais le gouvernement ne veut pas non plus endosser le rôle du grand méchant loup. A suivre...

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