"Jai la mémoire qui flanche", "Les printemps ont comme des parfums...", des mots damour, de chansons damour. Chansons dont on oublie quelles ont surgi dans les années 60, signées dun certain Bassiak ; chansons devenues mots de passe amoureux transmis par la mémoire collective.
Helena Noguerra a grandi, et chanté à son tour, publié des albums singuliers, séduisants. Parmi lesquels "Azul", très bossa, souvent en portugais, sa langue maternelle ; née dans la nature, jazz hypnotique, sourire clair et zones dombre.
Dans ce nouvel opus de reprises, "Vanille Fraise", la chanteuse a convié Mona Heftre qui a remis en lumière, ces dernières années, les chansons de Bassiak. Et aussi Anna Karina, pour des duos avec
Philippe Katerine comme ils lavaient fait naguère lors dun festival. Auprès de celle dHelena, ici et là, dautres voix : Marie-France, Vincent Delerm, Rezvani... Gourmands partages. Un seul inédit : "Caresse-moi j'adore ça".
Autour des voix, la ligne claire dont Seb Martel et elle ont habillé, déshabillé plutôt, ces lumineuses chansons. Quelques trilles dun piano-oiseau (tenu par Benoît Delbecq, le complice d"Azul", et par Julien Baer sur "La Mémoire qui flanche") ; un vibraphoniste nommé Bertrand Burgalat (patron de Tricatel, producteur d"Azul") ; Franck Monnet en choriste-complice
Le tour est joué ! Alors que sa soeur Lio cartonne sur les ondes avec "Les matins de Paris", son duo avec Teki Latex qui lui ouvre à nouveau les portes du succès, vingt ans après "Fallait pas commencer" ; l'album d'Helena, "Vanille Fraise", sera en bacs le 1er octobre prochain.