Delamoga ou "Les eaux troubles du show-biz"

Fin 2004, "C'est toi", le premier single de Ludovic Delamoga entre 32ème au Top, sans couverture médiatique. Le jeune homme a pourtant signé chez NRJ Music...
«Ils n'ont pas joué le jeu. Et ce qui au départ devait être un bel avantage, s'est retourné contre moi. De plus j'ai connu en deux années pas moins de trois D.A. chez NRJ Music et le problème dans ce métier, c'est que les têtes tombent et que ceux qui reprennent les projets en cours ne sont pas optimalement motivés... Le pire dans tout ça, c'est qu'NRJ Music était co-éditeur du premier single ! Alors pourquoi n'ont-ils pas joué le jeu ? Ou pourquoi m'ont-ils signé ?... Encore aujourd'hui je suis incapable de répondre à cette question...» nous confie-t-il.

Voilà pourquoi Ludovic garde un souvenir mitigé de ses deux années, et même s'il a réalisé les premières parties de Chimène Badi, notamment à l'Olympia, il en ressort usé...
«Humainement et moralement, ces deux années ont été très difficiles pour moi. J'ai réalisé mon rêve de gosse, mais à quel prix ! J'en suis ressorti très affaibli. Il faut sans cesse se battre, encaisser les - trop souvent - mauvais coups, si bien que dès que mon portable sonnait, j'avais des sueurs froides... (sourire)».

Après "Fragiles" et "Je renonce", Ludovic enregistre un duo avec Emmanuelle Boidron ("Mademoiselle Navarro"), "Si maman si", la reprise de France Gall, et termine ainsi l'exploitation de son premier album, "Unis".
«Jean-Philippe Allard, le boss de Polydor, mon label "officiel", m'a beaucoup soutenu. Mais voyant que le label NRJ, lui, n'était pas trés motivé, il a finalement baissé les bras. Ce qui est tout à fait logique...».

Même si Ludovic n'a aucune nouvelle de Chimène, il en garde de trés bons souvenirs...
«Chimène restera quelqu'un de trés important pour moi car c'est elle qui m'a ouvert les portes de la scène et surtout les portes de l'Olympia... tout comme avec Emmanuelle, avec qui j'échange encore quelques textos...».

Par ailleurs, Ludovic Delamoga sera à la rentrée aux commandes d'une émission de radio...
«Je reprend avec joie mon premier métier, la radio a été mon premier amour, et il parait qu'on n'oublie jamais son premier amour... (sourire). Juste avant de tourner la page, j'avais envie de parler de mon aventure, je sais que je ne suis pas le premier et que je ne serai sûrement pas le dernier... D'ailleurs il y a plus de dix je chantais une chanson sur le show-biz qui se terminait par cette phrase : "Ce métier reste à peine propre, partout on se salit les mains, et quand la chanson sera morte on nous dira : tout va très bien !".»

Pour retrouver l'intégralité de l'interview de Ludovic Delamoga, donnée à Charts In France en juillet 2005, cliquez sur ce lien.
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