Pour chauffer les salles de meetings, chaque candidat a sa musique d'entrée, choisie avec le plus grand soin, préférant souvent les compositions originales aux reprises de classique.
A contre-courant,
José Bové renoue avec les hymnes de campagne chantés par des militants ou des amis. A Aubagne par exemple, comme l'indiquait le journal Le Monde, c'est Jo Corbeau, barde local, qui a poussé la chansonnette. L'humoriste Gustave Parking a composé un reggae assez drolatique intitulé « Ah, si j'osais Bové », repris lors des réunions publiques. De son côté,
Olivier Besancenot s'appuie sur la musique du Taktik Collectif de Toulouse, mais diffuse aussi une version reggae de "L'Internationale" interprétée par le rappeur Monsieur R.
Marie-George Buffet ne veut pas d' une «
entrée à l'américaine » et se contente d'une musique électro au début du meeting qui prendra fin avec les incontournables Marseillaise et Internationale. Quant à Arlette Laguiller, les chants révolutionnaires et une Internationale a capella avant de se séparer suffisent.
Pour
Jean-Marie Le Pen, rien n'a changé : comme en 2002, le Front National diffuse la bande originale du film "Christophe Colomb à la conquête du paradis" et parfois le "Choeur des esclaves" de Nabucco de Verdi avant de finir sur une version jazz de la Marseillaise.
François Bayrou recycle lui aussi les sons de l'élection précédente. Son entrée s'effectue avec "Revelation", un morceau de Cerrone remixé par Bob Sinclar. Ici comme ailleurs, le volume est à fond.
Comme leurs concurrents,
Nicolas Sarkozy et
Ségolène Royal préparent le terrain (la candidate socialiste recourt aux services de DJ's) avant de fendre la foule au son d'une mélodie composée à leur intention.
Nicolas Sarkozy utilise un thème musical signé Nathaniel Mechaly, spécialiste des génériques TV. Pour
Ségolène Royal, une composition « techno-rock, avec beaucoup de guitares et qui donne envie de taper des mains » a été retenue.
Pas facile de choisir
Le choix des musiques n'est pas chose simple. Evidemment, une musique originale permet d'éviter les couacs. Et les exemples ne manquent pas : du groupe de hard-rock suédois Europe ("The Final Countdown" diffusé par Edouard Balladur en 1995), aux récentes protestations de
Cali contre l'utilisation de son titre "C'est quand le bonheur" par Laurent Fabius lors de la précampagne socialiste.
Suite de notre série "Les Présidentielles en chansons" la semaine prochaine sur Charts in France !
Crédit illustration : lemonde.fr ©