Anne-Laure Sibon en interview

Elle faisait partie, en 2002, de la seconde saison de « Star Academy » ; peut-être celle qui a d'ailleurs laissé le plus de trace et révélé un maximum d'artistes (Nolwenn Leroy, Emma Daumas, Jérémy Châtelain, Georges-Alain Jones). Aujourd'hui Anne-Laure sort enfin son premier album, hors du circuit traditionnel, et nous en explique les raisons, sans détours. Pour la deuxième fois, elle fait confiance à Charts In France (ndlr : sa première interview à notre site date de mars 2005...) et nous rappelle que, malgré les galères, c'est si bon la vie !
Charts In France (Thierry Cadet, rédacteur) : Salut Anne-Laure, à la différence de Nolwenn, Jérèm' ou Emma, ton album n'est pas signé chez Universal, pour quelles raisons ?
Anne-Laure Sibon : Parce que quand tu quittes Universal, tu n'y remets plus les pieds... (sourire)

CIF : Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
A-LS : Je veux dire que j'ai eu la chance de faire « Star Academy », d'avoir un contrat avec eux, mais après les albums de l'émission et mon single solo qui a suivi, je ne faisais plus partie de leur priorité et j'ai dû me débrouiller toute seule. Cela dit, aujourd'hui j'en suis heureuse parce que je suis libre, artistiquement...

CIF : Tu ne l'étais pas avec ton contrat qui te liait à eux ?
A-LS : C'est à dire qu'il y a quatre ans, j'étais plus jeune et je ne connaissais pas grand chose au métier. En sortant du château, la maison de disques a voulu faire de moi la « sportive dance » et m'a proposé d'enregistrer « Super Woman », ce que j'ai fais mais qui ne me correspondait pas du tout. Il faut savoir quand même que quand tu sors d'un tourbillon médiatique comme l'est cette émission, tu ne sais plus ni qui tu es, ni où tu habites. Nous devenons alors très vulnérables. Aujourd'hui, j'ai trouvé mon équilibre et je me suis exilée en Belgique où je suis très heureuse.

CIF : Mais récemment tu as déclaré que pour le single qui a suivi, « Imagine », tu as été influencé une fois de plus par tes producteurs qui voulaient te féminiser... deux fois c'est beaucoup, non ?
A-LS : J'ai traversé une période pas facile après la tournée de la « Star Ac' ». Du jour au lendemain, on passe de la lumière à l'ombre, on ne comprend pas, et on fait tout pour la retrouver. Pour des problèmes de droits, parce que j'ai voulu me séparer de ces producteurs, je ne peux plus chanter « Imagine » (ndlr : N°54 au Top Singles fin 2004). Aujourd'hui par contre, même s'il aura fallu du temps, je suis bel et bien moi même et fière de ce disque.

CIF : Parlons-en justement, l'as-tu proposé chez Universal ?
A-LS : Ils ont bien d'autres choses à gérer... J'ai de toutes façons monté, depuis « Imagine », ma propre boite de prod : « So Good » et je m'occupe de tout, ça prend beaucoup de temps... (sourire)

CIF : Tu écris la plupart des textes de ton premier album « Sibon la vie » ?
A-LS : Oui. Je me suis beaucoup investie, tant au niveau des textes qui sont très autobiographiques, mais aussi de la musique et des arrangements. Je voulais quelque chose de dépouillé. Très acoustique.

CIF : Comme ce que tu as présenté sur scène, notamment au Sentier des Halles de Paris ?
A-LS : Oui voilà. J'ai aujourd'hui une vraie équipe de musiciens très talentueux, et je mets un point d'orgue à ces concerts.

CIF : La scène, est-ce une étape importante pour toi ?
A-LS : Elle est primordiale tu veux dire ! C'est là que je me sens vivante, et c'est aussi l'occasion pour moi de rencontrer les gens et mes fans qui me suivent depuis le début.

CIF : On parle même de « Choupifans » !
A-LS : C'est comme ça que s'appelle la Team c'est vrai ! (rires) Elles ont même créé un site internet ! (ndlr : www.planeteannelaure.com)

CIF : On murmure que Magalie Vaé, la gagnante de la dernière saison de la « Star Academy » en fait partie...
A-LS : C'est vrai. Aujourd'hui je ne sais pas si elle a le temps d'être aussi assidue qu'elle ne l'était à l'époque, mais Magalie a été, bien avant son entrée au château, une de mes fans. Elle venait sur les concerts très souvent, m'écrivait des poèmes...

CIF : As-tu été étonnée de la voir dans la cinquième promotion ?
A-LS : Evidemment ! (rires) Et en plus elle a gagné ! Je suis très heureuse de tout ce qui lui arrive, je l'avais d'ailleurs invitée à venir chanter un duo avec moi sur la scène du Sentier, mais elle était au Canada, où elle enregistrait son album. Ca n'est que partie remise.

CIF : Toi qui est passée par là, quels conseils lui donnerais-tu ?
A-LS : Je l'ai appelé juste après la finale afin de lui dire de, malgré le tourbillon, rester très entourée par ses proches. C'est le plus important, ils sont la base de tout le reste.

CIF : Et elle se sépare de Ludo, son fiancé...
A-LS : Oui mais ça c'est personnel. Je parlais surtout de ses parents, sa famille... le reste ne me regarde pas.

CIF : Le premier extrait de ton album « Sibon la vie » est le duo avec Ménélik, « Laisse le temps », pour quelles raisons ?
A-LS : Pourquoi pas ! (sourire) C'est un morceau qui plait beaucoup et aussi qui est un des plus abordables en radio, il ne faut pas le négliger... Le thème est intéressant lui aussi, celui de la nana qui demande à son mec de prendre le temps, de laisser faire les choses et de ne pas aller trop vite. Elle veut son indépendance et le clame haut et fort ; en duo c'est une première.

CIF : As-tu oublié le single de Ménélik : « Bye Bye » (ndlr : en 1998), chanté lui aussi en duo avec une femme, et qui traitait à peu de choses près du même sujet ?
A-LS : Oui c'est vrai.

CIF : Le morceau « Les femmes sur le trottoir » parle des prostitués, pourquoi ?
A-LS : Parce que c'est un sujet qui me touche (ndlr : Jérémy Châtelain traite du même sujet dans son dernier album « Variétés françaises »). J'essaie, quand c'est un sujet difficile comme celui-ci ou comme celui qui traitait de la pédophilie dans un de mes anciens titres, « Le diable », d'être noble et de le traiter avec élégance. J'espère que j'y suis parvenue (sourire).

CIF : Quelle promo as-tu prévue pour ce nouveau disque ?
A-LS : La scène d'abord, puis les radios qui voudront bien me diffuser, les galas, la presse... il y a beaucoup de choses tu sais !

CIF : Et la grande messe de TF1, à savoir « Star Academy » ; y remettras-tu les pieds ?
A-LS : Si c'est pour y chanter une chanson de mon album, avec grand plaisir. Mais pas pour y faire de la figuration.

CIF : Que penses-tu de l'album de Nolwenn, « Histoires naturelles » ?
A-LS : Je ne l'ai pas encore écouté...

CIF : Ah bon ?!
A-LS : Tu sais, Nonol est ma meilleure amie, mais quand on se voit, je prends plutôt de ses nouvelles personnelles et de celles de sa mère et de sa sœur que du reste. Et puis aussi je voudrais me poser afin de l'écouter tranquillement.

CIF : Revois-tu d'anciens collègues de promo ?
A-LS : Quelques uns oui... Eva, Alex, un peu Houcine quand il a le temps ! (rires) Il n'y en a qu'un dont je n'ai pas de nouvelles, c'est Fabien et il me manque. On délirait bien tous les deux. Je sais juste qu'il a très mal vécu l'après-« Star Ac' », mais c'est tout. C'est dommage, parce que la maison de disques tenait un vrai potentiel avec lui ; il n'y avait qu'à voir le nombre de minettes fans de Fabien ! (sourire)

CIF : Michal de la saison 3 t'a invité sur la scène du Sentier, non ?
A-LS : Oui et je l'en remercie encore. Je l'ai invité en retour sur un de mes concerts.

CIF : Et Chloé Clerc également (ndlr : voir la rubrique « Découvertes ») ?
A-LS : Chloé et moi sommes soutenues toutes les deux par France Bleu Lorraine Nord et on s'est retrouvées à plusieurs reprises sur les mêmes galas. C'est une fille très simple avec beaucoup de maturité.

CIF : Pourquoi mentionnes-tu les coiffeurs Sergio Bossi sur ton album ?
A-LS : Parce que nous sommes en partenariat. J'ai dealé avec les 150 salons de coiffure Sergio Bossi en région parisienne pour une diffusion de mon album dans leurs murs. J'ai longuement réfléchi et je me suis dit : « Quoi de plus idéal qu'un salon de coiffure pour écouter un disque ? » ; les gens sont détendus, ils attendent qu'on s'occupe d'eux...

CIF : Tu as aussi une Smart aux couleurs du disque, coup de pub ?
A-LS : J'essaie d'avoir le plus d'exposition possible oui.

CIF : Où peut-on se procurer ton opus ?
A-LS : Pour l'instant par le biais de mon site Internet et à la fin de mes concerts. On n'exclue pas une distribution par la suite...

CIF : Pour finir Anne-Laure, que peut-on te souhaiter de mieux pour les années à venir ?
A-LS : De faire de la scène.

Pour écouter et commander l'album d'Anne-Laure Sibon : www.sibonlavie.com

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