Crédits photo : Bestimage
Sevdaliza. Depuis quelques semaines, son nom commence à infuser dans l'espace médiatique, et pour cause, la chanteuse d'origine iranienne pose sa voix sur l'un des plus grands tubes de l'année :
"Alibi". Un titre qu'elle partage avec l'artiste française Yseult et la drag queen brésilienne Pabllo Vittar. Ensorcelante à souhait, mêlant français, anglais et portugais, sur un beat fusionnant baile funk et reggaeton, la chanson compte aujourd'hui plus de 355 millions de streams sur Spotify, après avoir pris d'assaut les charts du monde entier, du Brésil à la France en passant par l'Allemagne, la Grèce, le Portugal ou la Roumanie. "Alibi" a d'ailleurs été certifiée platine en France, décrochant au passage
deux nominations aux NRJ Music Awards : Collab'/duo international de l'année et Social Hit. Malheureusement, le trio est reparti bredouille !
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"Ton coeur est pourri"
Malgré tout, Yseult comme Sevdaliza ont assuré le show en live vendredi soir dernier sur la scène du Palais des Festivals de Cannes en interprétant "Alibi" dans une mise en scène dépouillée, laissant la place à la chanteuse iranienne, vêtue d'un corset et d'un string, pour une danse hautement endiablée. Sur les réseaux sociaux, sa performance a largement été applaudie mais aussi critiquée, notamment à cause de sa tenue jugée trop provocante pour certains. Sur X, un internaute a republié une vidéo de Sevdaliza sur le tapis rouge des
NRJ Music Awards en commentant : «
NON MAIS QU'EST-CE QUE C'EST ENCORE QUE ÇA ? Jeanne au secours ! ». Une phrase souvent utilisée dans la rhétorique du Rassemblement National. Vue par près de 600.000 personnes sur le réseau social, sa publication est arrivée jusqu'à Sevdaliza qui s'est empressée de lui répondre avec force.
«
Pascal, des femmes se font tuer par des hommes dans mon pays parce qu'elles se maquillent et tu penses vraiment que ta vilaine petit b*te en forme de croissant allait impressionner Internet ou avoir son mot à dire sur ce que je devrais porter ? Je suis une femme libre » a écrit l'artiste née à Téhéran, en écho à l'oppression des femmes en Iran sous la coupe d'un régime autoritaire et patriarcal. Une critique qui intervient d'autant plus qu'une étudiante iranienne a été arrêtée après s'être montrée en sous-vêtements dans la rue afin de protester contre le harcèlement de miliciens des Gardiens de la révolution. Remontée et bien décidée à se battre pour les droits des femmes, Sevdaliza a poursuivi sa diatribe contre l'internaute : «
Je peux voir que des hommes comme vous sont à l'origine de 99% de la haine et du désespoir dans ce monde et vous avez toujours l'audace de commenter l'apparence dune femme. Ton coeur est pourri ».