"Trop long", "manque de rythme" : Thomas Jolly balance sur la cérémonie de clôture des JO

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
La cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Paris 2024 a été critiquée en raison de quelques longueurs. Thomas Jolly, metteur en scène du spectacle, reconnaît lui-même que la soirée "manquait cruellement de rythme".
Crédits photo : Bestimage
Et si c'était finalement lui, le grand gagnant des Jeux Olympiques de Paris 2024 ? Metteur en scène des cérémonies d'ouverture et de clôture, Thomas Jolly connaît désormais un rayonnement international. Plus d'un milliard de téléspectateurs ont été bluffés par son spectacle organisé le long de la Seine, entre tradition et modernité de l'histoire, ponctué par les performances de Céline Dion, Lady Gaga ou Aya Nakamura. Et ce même s'il a reçu des nombreuses critiques et même des menaces de mort l'obligeant à porter plainte. Pour la cérémonie de clôture, le metteur en scène a misé sur "Records", un spectacle apocalyptique d'une vingtaine de minutes imaginant un futur dystopique où les JO, ce moment de communion mondial, ont disparu. « L'image qui me reste en tête, c'est ce flot incessant d'athlètes. On ne les arrêtait plus malgré le "S'il vous plaît, veuillez descendre de la scène". C'était trop beau parce que c'était le monde qui était représenté, à la fois en termes de décor mais aussi par tous ces athlètes du monde entier qui couraient dans cet espace » sourit Thomas Jolly dans une interview accordée à L'Equipe.

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"Ça manquait cruellement de rythme"


Pour autant, de nombreux téléspectateurs n'ont pas vécu le même engouement que pour la cérémonie d'ouverture, et ont ainsi jugé que cette soirée de clôture multipliait les longueurs et proposait un spectacle "Records" assez sombre et peu compréhensible, malgré les prestations sensationnelles de Phoenix, Zaho de Sagazan ou Yseult. « La difficulté est que l'on a répété entre minuit et cinq heures du matin pendant une semaine après les compétitions mais sans décor, sans rien car il ne fallait pas abîmer la pelouse, donc on était dans une projection de ce qu'était la cérémonie » reconnaît Thomas Jolly, qui comprend les critiques : « D'un point de vue purement artistique, ça manquait cruellement de rythme, il y avait des longueurs mais c'est aussi le jeu d'une cérémonie. (...) C'est comme une cérémonie des César, des Oscars ou des Molière, c'est trop long mais oui, c'est le principe ».

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Pour autant, le directeur artistique se dit fier de l'image renvoyée par ces deux soirées exceptionnelles, malgré les nombreuses indignations : « Ce qui m'est arrivé depuis la cérémonie d'ouverture ne viendra jamais en rien toucher ma liberté de création. Il y a une liberté de création dans ce pays et ce qui a été montré ce soir-là existe bel et bien. Ce n'est pas militant que d'avoir montré la France telle qu'elle est. Elle n'est pas woke ». Quant à la séquence pourtant très critiquée présentant Los Angeles 2028, Thomas Jolly juge que « ça promet d'être spectaculaire, on a compris le message » : « J'ai adoré les cinq anneaux sur Hollywood, c'est une image iconique tellement maligne. On sent que ça va être de la star à gogo, des vedettes, du cinéma et la machine à rêves, c'est très intéressant artistiquement ». Enfin, le metteur en scène promet que, pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques programmée le 28 août, « la fête continue et elle sera très dansée ». Vivement !

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