"Je suis scandalisé" : Thomas Jolly porte plainte après la cérémonie des JO, Emmanuel Macron réagit

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Thomas Jolly, le metteur en scène et directeur artistique de la cérémonie d'ouverture des JO 2024, vient de porter plainte après les menaces et insultes reçues sur les réseaux sociaux. Alors qu'une enquête est ouverte, Emmanuel Macron a tenu à lui adresser son soutien : "Les Français ont été très fiers de cette cérémonie".
Crédits photo : Capture BFMTV
C'est à lui que l'on doit la cérémonie d'ouverture des JO 2024. A. 42 ans, Thomas Jolly a déjà une sacrée carrière derrière lui, entre la mise en scène de "Richard III" à l'Odéon, ses créations au Festival d'Avignon, son "Roméo et Juliette" à l'Opéra Bastille, sans oublier la nouvelle version de "Starmania", qui a été vue par plus d'un million de spectateurs. « Le spectacle c'est un outil d'art qui a un pouvoir de fédération. (...) Mais là, comme vous l'avez dit, je m'apprête à faire le plus grand spectacle du monde donc bon après... Ce sont des rêves que je n'osais même pas faire ! C'est extrêmement excitant. N'ayant pas de rêves, je n'ai pas de déception, je n'ai que des bonnes surprises » confiait Thomas Jolly en interview sur Purecharts l'an dernier, impatient de dévoiler au monde sa vision de la France pour les JO. Le show, incarné par Lady Gaga, Céline Dion ou Aya Nakamura, a décroché la meilleure audience de l'histoire de la télévision, et suscité de nombreux éloges... mais aussi de vives attaques.

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"Rien ne justifie qu'on menace un artiste"


Ainsi, le tableau "Festivités" a cristallisé toutes les critiques, à cause de la présence de drag queens, dont Piche que nous avons interviewée, dans une mise en scène qui a évoqué La Cène à beaucoup. Une provocation, même si Thomas Jolly a indiqué qu'il avait pris pour référence le tableau "Le festin des dieux". Alors que la DJ queer Barbara Butch a porté plainte, une enquête a été ouverte pour cyberharcèlement aggravé et menaces de mort. De son côté, la drag queen Nicky Doll a aussi porté plainte pour diffamation publique, notamment contre l'ex-acteur britannique devenu militant politique Laurence Fox après des insultes comparant les artistes drag à des « pédophiles ». Désormais, c'est au tour de Thomas Jolly de s'adresser à la justice. Auprès de la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP), le directeur artistique a déposé plainte « pour menaces de mort en raison de son origine, menace de mort en raison de son orientation sexuelle et diffamation ».

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Thomas Jolly déplore « être la cible sur les réseaux sociaux de menaces et d'injures critiquant son orientation sexuelle et ses origines israéliennes supposées à tort » indique le parquet de Paris. Même Emmanuel Macron a tenu à lui apporté son soutien. « Je suis scandalisé et triste de cela et de ce qu'il a subi » a expliqué le chef de l'Etat : « Rien ne justifie qu'on menace un artiste. (...) Les Français ont été très fiers de cette cérémonie. (...) La France a donné le visage de ce qu'elle est. (...) Elle a montré son audace et après elle l'a fait avec la liberté artistique qui convient, c'est ça qui est important ».

Sur son compte Instagram, Thomas Jolly a publié un message en se focalisant sur le positif. « Je passe (trop) rapidement exprimer ma gratitude pour la pluie (encore!) de messages de joie, de fierté et aussi de soutien. Ils sont tous lus et vont droit dans mon coeur » écrit-il avant de remercier chaque personne, des artistes aux équipes techniques, qui ont rendu ce spectacle possible. Il se focalise désormais sur la cérémonie de clôture, où deux groupes français ont été confirmés : Air et Phoenix !

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