Marine Le Pen va attaquer en justice les rappeurs du titre "No Pasaran", ils réagissent

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
20 rappeurs s'engagent contre l'extrême droite dans le titre "No Pasaran", mais les paroles déclenchent une vive polémique. Ciblée par le texte avec Jordan Bardella, Marine Le Pen compte porter plainte : "Il faut expliquer à ces gens qu'on ne peut pas tout se permettre". En parallèle, Akhenaton et Seth Gueko prennent la parole.
Crédits photo : Capture TF1
Un titre politique met le feu aux poudres. Tandis que les internautes déploraient le manque d'engagement de la part de figures populaires de la musique en pleines élections législatives, et alors que le Rassemblement National est en passe d'accéder au pouvoir, un collectif de 20 rappeurs a sorti le titre "No Pasaran". Durant plus de neuf minutes, Akhenaton, Sofiane, Pit Baccardi, Zola, Kerchak, RK, Seth Gueko, Soso Maness ou Alkpote lâchent des punchlines contre la montée de l'extrême droite en France. Certaines paroles ont choqué en raison d'insultes misogynes, de phrases violentes, de propos complotistes ou de slogans ciblant Jordan Bardella ou Marine Le Pen. « Si les fachos passent je vais sortir avec un big calibre », « Ils veulent nous injecter des puces dans le sang », « Jordan, t'es mort », clin d'oeil à un match du champion de MMA Cédric Doumbé, ou « Marine et Marion les p*tes, un coup de bâton sur ces chiennes en rut » peut-on y entendre.

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"C'est l'hôpital qui se fout de la charité !"


Des propos qui ont évidemment déplu aux pontes du Rassemblement National. « Les fameuses "punchlines incisives" : des appels au meurtre, de la misogynie violente, de l'antisémitisme crasse et du complotisme... L'univers mental de l'extrême gauche est de plus en plus toxique. Et les médias qui cautionnent ça ont perdu toute décence... » écrit Jordan Bardella sur les réseaux sociaux, tandis que Marine Le Pen a elle aussi publié les paroles polémiques en dénonçant leur teneur, déplorant un « condensé d'appels à la haine, à la violence, à la drogue, d'insultes à l'égard des femmes, de la police, du pays ». Invitée du JT de 20 heures sur TF1 hier soir, la députée Rassemblement national nouvellement réélue du Pas-de-Calais a tenu à annoncer qu'elle comptait porter plainte contre les auteurs de ce morceau.

« Oui ! J'espère quand même que le parquet va le faire sans nous attendre » avance Marine Le Pen, expliquant ce qui l'a choqué dans "No Pasaran" : « Quand on appelle au meurtre de Jordan Bardella, quand on tient des propos antisémites et incitatifs à la violence à l'égard de femmes politiques, qui fait la promotion de la drogue, des armes, de tout ce que les Français ne veulent plus, de tout ce qui va à l'encontre de la loi, il faut à un moment donné siffler la fin de la récréation ». Elle a ensuite tenu à adresser un message aux rappeurs en question : « Il faut expliquer à ces gens qu'on ne peut pas tout se permettre et que le moindre des respects est de se soumettre, y compris quand on est un artiste, à la loi ».



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Sur son compte Instagram, le rappeur Akhenaton a répondu aux critiques le visant à cause de sa présence sur "No Pasaran", qui approche des 2 millions de vues sur YouTube. « Pour Cnews, BFM, Le Point, Le Figaro et autres propagandistes. Au lieu de me demander 500 interviews, écoutez les 500 textes qui parlent du sujet svp, faites votre boulot, le vrai, le journalisme pas le buzz. Grazie » écrit-il, en partageant le clip de son titre "La faim de leur monde". De son côté, Seth Gueko prend la parole sur franceinfo pour donner son point de vue. « C'est un morceau multigénérationnel ! Des fois, il faut des mots chocs, des électrochocs... Les racistes peuvent parler d'un morceau avec de la haine, mais c'est tout ce qu'ils prônent : c'est l'hôpital qui se fout de la charité ! » indique-t-il, soulignant « une histoire de générations » : « Aujourd'hui, les jeunes sont un peu plus virulents et vivent le truc autrement ».

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