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Coup de tonnerre dans l'industrie musicale ! Le réseau social chinois TikTok est devenu un lieu d'expression particulièrement plébiscité par les jeunes internautes en quelques années seulement. Il faut dire que le contenu vidéo s'y consomme de manière extrêmement rapide et qu'il est possible d'atteindre des chiffres ahurissants beaucoup plus facilement que sur les autres plateformes. De plus, la musique tient un rôle central dans la création des contenus et les utilisateurs n'hésitent pas à y avoir recours massivement. Et avec la viralité que l'on connaît désormais à TikTok, certains artistes profitent de cette exposition - avec un impact significatif sur les charts du monde entier - pour s'offrir un début de carrière qu'ils n'auraient jamais pu espérer jusqu'ici. À titre d'exemple en France, on peut penser à Jungeli qui, avec
"Petit génie", vient de passer sa 15ème semaine en tête du
Top Singles français. Un tube dont la popularité a vu le jour sur TikTok en étant utilisé à de très nombreuses reprises dans des vidéos.
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Des négociations dans l'impasse
Seulement voilà : ça c'était avant, quand tous les catalogues ou presque étaient disponibles sur TikTok. Car UMG (Universal Music Group), la plus grande major mondiale de l'industrie musicale, vient d'annoncer une nouvelle choc : les chansons de ses artistes ne seront désormais plus disponibles sur le réseau social et ne pourront donc plus être utilisées par les utilisateurs. Ainsi, les titres de superstars mondiales comme Elton John, Miley Cyrus, The Weeknd, Taylor Swift, Rihanna, Drake, Ariana Grande,
Madonna ou encore Selena Gomez, pour ne citer qu'eux, vont disparaître. Et il en est de même pour les artistes francophones signés sur la structure tels que Johnny Hallyday, Booba, Stromae, Louane ou Mylène Farmer, là aussi en ne mentionnant qu'une infime partie de cet immense roster. Mais alors, comment expliquer une décision aussi radicale ?
Pour justifier ce choix fort, le groupe UMG prend la parole dans
un communiqué mis en ligne sur son site. «
Notre mission principale est simple : aider nos artistes et auteurs-compositeurs à atteindre leur plus grand potentiel créatif et commercial, c'est pourquoi nous devons prendre nos distances avec TikTok » est-il écrit en préambule. Un moyen d'annoncer l'échec des négociations d'un nouveau contrat entre les deux parties, qui expire ce mercredi 31 janvier 2024, sur un sujet aussi capital que sensible : la rémunération des artistes. Universal accuse ainsi le réseau social «
d'essayer de construire une entreprise basée sur la musique, sans payer la juste valeur de la musique ».
Les discussions ont également tourné autour de deux autres thèmes importants : l'utilisation de plus en plus importante de logiciels d'intelligence artificielle de la part des internautes sur la plateforme - qui permet actuellement à TikTok de payer moins de revenus liés à la propriété intellectuelle de musiques déjà existantes à Universal - mais aussi la sécurité en ligne, en particulier sur les questions du harcèlement et du vol de contenu. Faute de garanties sur ces points principaux, le renouvellement de l'accord entre TikTok et Universal est tombé à l'eau. Reste maintenant à voir si cette situation est vouée à durer dans le temps ou si une solution sera trouvée très rapidement. Un bras de fer s'engage !