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Depuis un peu plus d'un mois, le conflit armé entre l'organisation terroriste du Hamas et le gouvernement israélien fait rage. La guerre a même redoublé d'intensité dans les jours qui ont suivi l'attaque meurtrière du 7 octobre contre Israël, qui a causé plus de 1.400 morts civiles. En réponse, l'État dirigé par Benyamin Netanyahou a coupé les vivres à la population palestinienne de la Bande de Gaza et intensifié les bombardements de la région, provoquant, selon le décompte du Hamas, plus de 10.000 victimes collatérales. Le territoire palestinien, où plus de 240 otages dont huit Français sont toujours retenus par l'organisation terroriste, est désormais «
coupé en deux » par le Tsahal. Alors que la situation humanitaire empire d'heure en heure, les voix réclamant un cessez-le-feu sont de plus en plus fortes.
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"Un génocide se déroule à Gaza"
Car la situation dramatique semble actuellement dans une impasse, provoquant l'émoi du monde entier. En France, une grande partie de
la scène rap tricolore s'est déjà exprimée sur le conflit israélo-palestinien. Mais pour aller encore plus loin dans cette démarche, plusieurs artistes ont décidé de lancer un manifeste et
un site internet dédié. Cet appel se prononce «
pour la libération du peuple palestinien et contre les crimes de guerre » et réclame «
un cessez-le-feu imminent », revendiquant «
le droit à la souveraineté du peuple palestinien dont les libertés fondamentales sont bafouées depuis 75 ans par un système colonial ». Dans ce contexte tendu, il est fait mention «
des civils israélien·nes massacré·es et tué·es le 7 octobre, un crime de guerre aux termes du droit international » et indiqué que les signataires de cette tribune «
soutiennent la libération sans délai de tous les otages ». Toutefois, «
ces atrocités sinscrivent dans un déferlement de violences inouïes. Nous soutenons les habitant·es des territoires palestiniens occupés ainsi que les réfugié·es palestinien·nes privé·es de leur droit de retour » peut-on lire.
"Ces massacres doivent cesser"
Pour les rédacteurs de ce manifeste, la reprise du conflit est «
le fruit dune politique de colonisation et dapartheid (un crime contre lhumanité relevant de la compétence de la Cour Pénale Internationale), enracinée et entretenue par le gouvernement israélien ». Un extrait d'un communiqué de l'ONU datant de mars 2022 est relayé, dans lequel il est stipulé qu' «
Israël a violé de manière flagrante les obligations qui lui incombent en vertu du droit international ». S'ensuit une liste des «
humiliations » et «
actes inhumains » que «
subissent quotidiennement, nuit et jour, des millions de Palestinien·nes » : «
Un génocide se déroule à Gaza. (...) Ces massacres doivent cesser. Nous faisons face à une escalade meurtrière dune horreur extrême ».
Parmi les signataires, on retrouve moult rappeurs plus ou moins connus, dont notamment So La Lune, PLK, N.O.S du groupe PNL - qui a lui carrément écrit
une lettre ouverte à Emmanuel Macron à ce sujet il y a quelques jours, Médine, Keny Arkana ou encore Ali, moitié du groupe emblématique Lunatic qu'il formait avec Booba. De plus, de nombreux producteurs, beatmakers, musiciens en tous genres, employés de maison de disques, attachés de presse ou encore journalistes spécialisés se sont eux aussi joint à ce projet.