Crédits photo : Bestimage / Pochette
Il était à l'origine d'un des plus grands tubes de la chanson belge... et probablement son interprète. Le compositeur Lou Deprijck est mort à l'âge de 77 ans. C'est sa compagne Vanessa, de 26 ans sa cadette, qui a annoncé la triste nouvelle sur son compte Facebook : «
Mon chéri, mon homme... Je t'ai accompagné jusqu'à ton dernier souffle comme tu le voulais... Tu seras mon seul et dernier amour. Je t'aime ». Si les causes de sa mort ne sont pas précisées, les médias belges précisent que l'artiste était atteint de problèmes de santé et qu'il séjournait depuis quelque temps dans un hôpital bruxellois. Né en 1946 à Lessines (Wallonie), Lou Deprijck était principalement connu pour être le compositeur et producteur de l'énorme tube
"Ça plane pour moi" de Plastic Bertrand, sorti en 1977 et écoulé à plus de 8 millions d'exemplaires dans le monde.
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Une affaire polémique très médiatisée
En 2017, à l'occasion de son 40ème anniversaire, Lou Deprijck se souvenait de la première interprétation du tube, inspiré par le mouvement punk, dans l'émission "Champs-Elysées" : «
Je l'ai fait répéter au Studio L'Équipe, devant une caméra. Il avait tout compris ! Plastic a quand même un talent... d'exhibitionniste. Il sait se mettre en scène, il n'a peur de rien, il fonce, il sourit. Ça a fait beaucoup ! ». Devenu un classique de la chanson belge, "Ça plane pour moi" était revenu sur le devant de la scène en 2010. A l'époque, Lou Deprijck clamait être
le véritable interprète de la chanson, en lieu et place de Plastic Bertrand. Basé sur deux interprétations du morceau en 1977 et 2006, un rapport avait souligné «
qu'avec les terminaisons de phrases relevées sur les bandes, on ne peut attribuer la voix qu'à un Ch'ti ou un Picard ».
Plastic Bertrand avait alors assuré au média belge
Le Soir ne pas être le véritable chanteur de "Ça plane pour moi" : «
Moi je veux bien dire que ce n'était pas ma voix, mais il faut alors aussi dire que tout cela a été monté de toutes pièces par Lou Deprijk. (...) [Il] m'a demandé de fermer ma gueule en échange de 0,5% des droits, en me promettant qu'il ferait avec ma voix une nouvelle version. Ce qu'il n'a jamais fait bien sûr ». Le chanteur était par la suite revenu sur ses propos, expliquant qu'ils avaient été sortis de leur contexte : «
L'information du journal Le Soir vient d'une interview privée. Au bout de trois jours d'interview, j'ai dit [au journaliste du Soir] : "Je t'avoue ce que tu veux, mais je veux qu'on me foute la paix", sur le ton de l'ironie ». Plastic Bertrand se disait alors «
à bout et écoeuré » et annonçait sa volonté de porter plainte contre Lou Deprijck. Sauf que juridiquement, et selon un arrêt de la Cour d'Appel de Bruxelles du 16 juin 2006, Plastic Bertrand est le seul à être désigné comme artiste-interprète de la chanson. C'est également le cas du côté de la Sacem...