lundi 11 septembre 2023 12:16

Coupe du monde de rugby : "la pire cérémonie d'ouverture de l'histoire" pour les critiques

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Organisée en France, la Coupe du monde de rugby 2023 démarre mal. Vendredi soir, la cérémonie d'ouverture a été la cible de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux et dans la presse, aussi bien en France qu'à l'international. Les hymnes nationaux chantés par une chorale d'enfants sont aussi dans le viseur...
Crédits photo : Montage Purecharts Bestimage
Vendredi soir, les yeux du monde entier étaient rivés sur la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde de rugby 2023, qui se déroule en France. Juste avant le match France - Nouvelle Zélande, remporté par le XV de Fabien Galthié sur le score de 27 à 13, c'est Jean Dujardin qui a été la star de ce coup d'envoi très attendu sur la pelouse du Stade de France. Entre costumes traditionnels, air d'accordéon, survol du stade par la Patrouille de France, coq humain, et de nombreuses personnalités (Philippe Lacheau, Adriana Karembeu, les chefs Yves Camdeborde et Guy Savoy, la danseuse étoile Alice Renavand ou encore Vianney et Zaz, qui a chanté "Mon amant de Saint-Jean"), ce spectacle d'une vingtaine de minutes, orchestré autour d'une Tour Eiffel géante, a été porté par un Jean Dujardin en boulanger moustachu, vêtu d'un béret et d'un débardeur blanc, une miche de pain à la main. Vous avez dit "clichés" ? Egalement derrière la co-création du show, le célèbre acteur français, reconnu à l'international, voulait mettre en avant « l'art de vivre à la française ». Un pari risqué...

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"La France en marche... arrière"


Clairement, cette cérémonie d'ouverture - portée par 44 artistes professionnels et 240 bénévoles - n'a pas mis tout le monde d'accord. « Quelle modernité époustouflante ! La France en marche... arrière », « Il y a le Super Bowl et en France voilà ce qu'on se tape !!! », « Cérémonie ratée » ou « Cérémonie ennuyeuse qui montre une France réac et caricaturale, pas celle de 2023 » peut-on lire sur les réseaux sociaux, tandis que Libération a titré « Allez la Rance ! », dénonçant « une carte postale sépia d'une France qui sent la naphtaline ». « Un spectacle parfois déconcertant » où « tous les clichés concernant la France étaient de sorti » écrit aussi Sud-Ouest.

Du côté de la presse internationale, ce n'est guère mieux. Comme le rapporte Courrier International, les titres étrangers n'ont guère été convaincus. « Bizarre », « une production confuse », « une parodie des Misérables », « Les cérémonies d'ouverture n'ont jamais été un point fort du tournoi et 2023 en France n'y a rien changé » ou encore « un niveau improbablement élevé des décibels » écrivent Planet Rugby, le Telegraph, la BBC ou Walesonline, citant parfois des commentaires assassins d'internautes : « Ça doit être la pire cérémonie d'ouverture de l'histoire », « C'est la cérémonie d'ouverture la plus ennuyeuse dans l'histoire des cérémonies ».



En parallèle, une nouveauté a aussi été victime d'un couac. Désormais, ce ne sont plus uniquement les joueurs qui interprètent les hymnes nationaux mais une chorale d'enfants du Val d'Oise, pour une opération intitulée "La mêlée des choeurs" parrainée par Mika. Si l'hymne des All Blacks a lancé la rencontre sans encombre, "La Marseillaise", elle, a été très mal accueillie. « Personne n'a semblé la chanter en même temps » rapporte Le Parisien, évoquant « une bouillie mal coordonnée qui a fait saigner quelques milliers d'oreilles sensibles dans les canapés ». Devant ce fiasco, les internautes n'ont pas été tendres non plus, et l'histoire s'est répétée pour les matchs Italie-Namibie et Irlande-Roumanie. A l'heure actuelle, c'est l'organisation « épouvantable » au Stade Vélodrome de Marseille, pour la rencontre entre l'Angleterre et l'Argentine samedi soir, qui est fustigée par les supporters. De nombreux spectateurs ont été bloqués sur le parvis. La presse britannique déplore « scènes de bousculades » et de « chaos ».

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