Crédits photo : Capture d'écran / Bestimage
Décidemment, les Victoires de la Musique sont
sous le feu des critiques cette année. Alors que
la cérémonie a récompensé Orelsan ou Clara Luciani, de nombreux artistes très populaires comme Grand Corps Malade, Nolwenn Leroy, Dadju ou encore Ninho se sont offusqués de leur absence et plus généralement de l'invisibilité du rap, genre pourtant le plus écouté en France, au sein des nominations. «
J'ai vendu 2 millions d'albums, c'est à quel moment qu'on gagne une Victoire de la musique ? Si vous avez un ami là-bas, dites-lui que ce n'est pas normal. (...) On attend des coups de fil, mais ils ne viennent jamais. Peut-être qu'ils arriveront à la fin de notre carrière, pour récompenser le tout » a réagi le rappeur derrière le tube
"Jefe", qui
se sent « exclu ». D'ailleurs, pendant son discours sur la scène des Victoires, SCH a tenu à
saluer ses collègues de la scène rap : «
Je vous l'avoue, je suis un peu gêné ce soir de tenir cette Victoire-là dans mes mains, sans les voir ici assis en face de moi, ces grands messieurs qui auraient mérité tout autant que les artistes ici présents de célébrer leurs Victoires de la Musique ».
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"C'est faussé"
Désormais, c'est un autre grand nom de l'industrie musicale qui prend la parole. Invité de l'émission
Chez Jordan, Jean-Claude Camus avoue ne pas porter dans son coeur la cérémonie des Victoires de la Musique. S'il dit regarder l'émission, il assure ne pas connaître «
pour la plupart » les artistes en compétition. Et pour l'ancien producteur de Johnny Hallyday, il y a un véritable décalage entre les chanteurs populaires et ceux qui sont nommés. Un cas «
totalement anormal » pour celui qui a produit les premiers concerts français de
Madonna ou Prince : «
Il y a des gens qui marchent fort [et qui ne sont] pas nommés aux Victoires de la Musique ».
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Alors qu'il vient de
défendre Laeticia Hallyday, Jean-Claude Camus dit d'ailleurs comprendre
le récent coup de gueule de Nolwenn Leroy à ce sujet : «
Oui bien sûr ! Mais il n'y a pas qu'elle, il y en a plusieurs qui s'en plaignent. Ça a toujours été le cas mais là je crois que c'est de pire en pire ». Mais pour Jean-Claude Camus, «
le problème » est celui déjà soulevé par
Grand Corps Malade : «
Les votants sont les maisons de disques. Suivant l'importance de la maison de disques, ils ont d'autant plus de voix. Donc ils poussent le produit qu'ils veulent pousser. Voilà, c'est faussé ». Malgré cela, la cérémonie peut-elle encore booster les ventes d'un artiste qui gagne un prix ? «
Maintenant, je ne pense pas... Je suis un peu loin pour le savoir mais je ne pense pas » conclut-il même si, ces dernières années, les exemples de Christine and the Queens ou Clara Luciani tendent à prouver le contraire.