Certains "petits festivals" pourraient se tenir cet été selon Franck Riester

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Solidays, Vieilles Charrues, Eurockéennes, Beauregard, Fnac Live... Les annulations de festivals se sont multipliées ces dernières 48 heures, suite à l'annonce d'Emmanuel Macron d'interdire tous « les grands festivals et événements avec un public nombreux (...) au moins jusqu'à mi-juillet prochain ». Une décision attendue mais décevante pour ces dizaines d'événements qui risquent de se retrouver dans une situation financière compliquée. Pourtant, certains « petits festivals » pourraient bel et bien avoir lieu dès le 11 mai, comme l'a annoncé ce matin Franck Riester sur les ondes de France Inter ce matin.

"La priorité c’est la sécurité des spectateurs"

« On peut voir de quelle manière peuvent être organisés certains d'entre eux » assure le ministre de la Culture, avant d'apporter certaines conditions sur la possible tenue de ces petits événements : « On a à préparer, d'ici deux semaines, des éléments pour envisager le déconfinement dans tous les secteurs d'activité (...) La priorité c'est la sécurité des spectateurs, des artistes et des techniciens. Si des festivals sont adaptés à des jauges petites et qu'il n'y a pas de problème de sécurité, nous accompagnerons ces festivals ».

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Néanmoins, Franck Riester se veut légèrement plus pessimiste sur tous les festivals organisés après la mi-juillet, comme la Route du Rock ou Rock en Seine : « Prévoir un festival de la taille des Vieilles Charrues, ça nécessite du temps et de l'anticipation. Vous savez que c'est un brise-coeur pour tous : les spectateurs qui se réjouissent chaque année d'aller dans les festivals pour voir leurs artistes préférés, c'est un arrache-coeur pour les organisateurs, les bénévoles… C'est un moment difficile pour la Culture avec ces annulations de festivals, mais l'État sera aux côtés des festivals pour passer cette étape de 2020, peut-être en organisant des festivals différents malgré tout, et préparer 2021 ».

"Personne ne doit être laissé au bord de la route"

Quant à la décision de ne pas réouvrir les salles de concerts avant l'automne 2021, l'élu assure qu'il s'agit de « précautions sanitaires » : « Ce n'est pas moi qui le définit : ce sont les autorités de santé, sous l'autorité du président de la République et du gouvernement, qui décideront le moment venu. Nous souhaitons faire en sorte que la privation de spectacle vivant, de cinéma, soit limitée ». Face aux annulations ou reports en série des festivals musicaux, théâtraux (Avignon) ou cinématographiques (Cannes), le ministre de la Culture prévoit un plan financier pour aider les différents acteurs du secteur. Le fonds de solidarité accessible aux artistes auteurs est d'ailleurs passé de 1 à 7 milliards d'euros.

« On a fait en sorte de modifier les critères d’accès de ce fond pour prendre en compte une période plus longue, mieux adaptée sur douze mois plutôt que sur un mois (...) L'enjeu c'est de faire en sorte que celles et ceux qui devaient employer les intermittents, même sans contrat signé, puissent avoir les moyens de tenir leurs engagements. C'est ce fond d'intervention spécifique qui va nous y aider (...) Que personne ne soit laissé au bord de la route, c'est notre obsession » conclut-il.