Crédits photo : Montage Pure Charts / DR
Le streaming est aussi décrié qu'utilisé. Si des stars comme
Taylor Swift ou
Adele s'insurgent contre ce mode de consommation de la musique jugé injuste envers les artistes, son succès ne faiblit pas. Bien au contraire ! Le SNEP (Syndicat National de l'Édition Phonographique) confirme dans son
bilan de l'année 2015 la tendance
observée au mois de septembre dernier : de plus en plus de Français écoutent de la musique via des plateformes comme Spotify, Deezer ou Apple Music.
Un million d'abonnés en plus pour le streaming
Les chiffres sont éloquents. 18 milliards de titres ont été écoutés l'an passé : un score doublé en seulement deux ans ! Grâce à une percée fulgurante de 45%, le streaming dégage pour la première fois plus de 100 millions d'euros de recettes et s'impose désormais comme «
un levier de croissance du secteur », souligne Guillaume Leblanc, le directeur général du SNEP. Si le streaming est parvenu à un tel score, c'est grâce à l'explosion du nombre d'abonnés à une offre payante. Trois millions de Français sont prêts à débourser 10 euros par mois en moyenne pour avoir accès à un catalogue de plusieurs millions de chansons. Le streaming pèse maintenant 55% des revenus numériques, et 19% du marché du disque en France.
Le vinyle résiste mais...
Ces très bons indicateurs peinent toutefois à rassurer. Le streaming n'a fait qu'enrayer une baisse drastique des ventes physiques et digitales qui a plombé le marché. Les ventes de CDs ont chuté de 15,9% tandis que le téléchargement numérique s'est effondré de 20,5%. Et l'essor autour du vinyle (750.000 ventes en France en 2015) ne suffit pas à combler les brèches. Au total, le marché du disque a enregistré une baisse de 4,7% par rapport à 2014.
Cocorico !
Bonne nouvelle toutefois : la production française affiche une santé de fer ! 251 albums francophones ont été commercialisés dans les bacs au cours de l'année 2015. 17 des 20 albums les plus vendus sont interprétés par des artistes français, parmi lesquelles Louane, Kendji ou Maître Gims. Enfin, les labels et maisons de disques continuent d'apporter du sang neuf : 77% des 129 nouvelles signatures concernent des nouveaux talents.