Attentats : les salles de spectacle peinent toujours à se remplir, un mois après le drame

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Un mois après les attentats, l'onde de choc se fait toujours sentir en billetteries. Alors que la période des fêtes de fin d'année représente un quart des ventes de l'année, les salles accusent des baisses à hauteur de 40% par rapport à la normale. Les syndicats s'alarment.
Crédits photo : Abaca
Le monde du spectacle est à la peine, un mois après les attentats terroristes qui ont frappé la capitale. Au delà du traumatisme qui secoue la profession, endeuillée par la mort de 89 personnes lors du concert des Eagles of Deah Metal au Bataclan, ce sont des considérations économiques qui provoquent aujourd'hui l'inquiétude. Le Prodiss, le syndicat national des producteurs, diffuseurs, festivals et salles de spectacle musical et de variétés, fait état d'un désastre en billetterie alors que les fêtes de fin d'année représentent d'ordinaire entre 20 et 25% des ventes annuelles.

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La semaine qui a suivi le drame, les événements parisiens ont accusé une baisse de l'ordre de 80%. Contacté par Pure Charts, Coullier Productions (Véronique Sanson, Matt Pokora, Francis Cabrel) avançait une perte de 60% de son chiffre d'affaires à l'échelle nationale. Un bilan inquiétant qui a poussé les professionnels à tirer la sonnette d'alarme et a demandé une aide de 50 millions d'euros pour compenser cette chute. « L'onde de choc nécessite un plan de soutien d'envergure du gouvernement » a témoigné le Prodiss à la fin du mois de novembre.

"Tout s'est arrêté le 13 novembre"


D'après les propos du syndicat recueillis par l'AFP, la situation ne s'est toujours pas améliorée. Les billetteries affichaient encore un repli de 40% entre le 14 et le 30 novembre, un score largement en retrait par rapport à la normale. « Tout s'est arrêté le 13 novembre » résume Thierry Suc, producteur de Mylène Farmer et de la comédie musicale "Résiste". Le show inspiré par les chansons de Michel Berger et France Gall, actuellement en résidence au Palais des Sports, ne vend plus « qu'un tiers de ce qu'il vendait chaque jour avant les attentats » précise-t-il a nos confrères. Même constat du côté de la comédie musicale "Cats", jouée au théâtre Mogador depuis le 20 septembre : selon Laurent Bentata, directeur général de Stage Entertainment France, ses ventes ont ralenti « de 15 à 20% ». Sous l'impulsion de la ministre de la Culture Fleur Pellerin, l'Assemblée a approuvé le 4 décembre dernier la création d'un fonds d'aide de 4 millions d'euros afin de faire face à ces conséquences fâcheuses pour le secteur de la culture.

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