dimanche 08 octobre 2017 15:53
Zak Abel : 3 titres pour découvrir la révélation pop UK et l'album "Only When We're Naked"
Par
Yohann RUELLE
| Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
A 21 ans, Zak Abel fait le grand saut et publie cette semaine son premier album "Only When We're Naked". Une oeuvre aux multiples influences (afro, pop, soul...) qui révèle le talent fou de ce Britannique à la voix d'or. Découvrez son univers en trois morceaux choisis !
Crédits photo : Pochette de l'album
"Unmissable" de Gorgon CityAncien champion junior de tennis de table, Zak Abel s'est rendu compte à l'âge de 15 ans qu'il préférait jouer au ping-pong avec des mots plutôt qu'une raquette. Originaire de Hendon, dans le nord-ouest de Londres, ce talentueux touche-à-tout s'est fait connaître du public britannique en 2014 avec le duo Gorgon City. Pour l'album "Sirens", Zak Abel posait sa belle voix grave et gorgée de soul sur "Unmissable". Le single, écrit par Jimmy Nappes et taillé pour le dancefloor, se classera 19ème au Royaume-Uni et marquera la première introduction de Zak dans les charts. Par la suite, le chanteur a collaboré avec le producteur Wookie sur "Higher" avant de rejoindre Avicii en studio pour interpréter "Ten More Days", tiré de son album "Stories" (2015). Si c'est par le prisme de la musique électronique qu'il se révèle, comme un certain Sam Smith en son temps, Zak Abel puise son inspiration dans l'âge d'or de la funk et de la soul à la Motown. Parmi ses idoles, on recense Bobby Womack, Marvin Gaye ou Al Green. UnstableZak Zilesnick, de son vrai nom, est britannique par sa mère et marocain par son père. Ces racines avec l'Afrique, le jeune artiste de 21 ans les cultive à travers son admiration pour l'artiste nigérian Fela Kuti. « Il était inspiré par le highlife, une musique funk/jazz très populaire dans les années 70 au Ghana. J'ai commencé à en écouter, beaucoup. La guitare de "Unstable" est définitivement inspirée par des sons de guitares que l'on peut entendre dans la musique highlife » confie-t-il à Urban Soul. Des influences que l'on retrouve aujourd'hui dans les chansons de Drake ou MHD, par exemple. Parfaitement dans son temps donc, "Unstable" est le premier clip solo de Zak tout comme la chanson qui a eu le plus d'impact sur sa popularité grandissante, avec près de 30 millions d'écoutes sur Spotify. Au delà du timbre vibrant du Londonien, c'est l'instantanéité du single qui frappe l'oreille : sa structure très pop et l'utilisation de cordes grattées le rapproche d'un Shawn Mendes, qu'il compte d'ailleurs parmi ses fans ! On se surprendrait presque à rêver d'un duo entre les deux sur l'excellent "Still Want UUU"... Deserved to Be LovedL'éclectisme est une affaire très sérieuse pour Zak Abel. « J'ai fini par tomber amoureux d'Adele, Ed Sheeran, Plan B et Paolo Nutini. Je pensais que mes débuts sonneraient comme les leurs, mais les EPs que j'ai fait en 2015 ont changé ma vision des choses » affirme le chanteur, qui a notamment collaboré avec le très prisé producteur électro Kaytranada sur "Say Sumthin", extrait de son mini-album "One Hand On The Future". Mais son goût pour les grandes et belles voix britanniques n'a pas totalement disparu. Son premier album "Only When We're Naked" contient, aux côtés de l'inspirant "Beautiful Life", une splendide ballade au piano : "Deserved to Be Loved". Baignant de mélancolie, cette chanson sur le mal-être est traversée par de magnifiques silences suspendus et une émotion à vif qui serre le coeur. Elle justifie à elle-seule de s'intéresser à cet artiste promis à un brillant avenir. Retenez-bien son nom ! |