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Yuz Boy, le gagnant de "Nouvelle école", visé par une plainte pour viol

Vainqueur de la saison 2 de "Nouvelle école", la compétition hip-hop produite par Netflix, le rappeur Yuz Boy est accusé de viol. Une jeune femme a déposé plainte pour des faits d'agressions sexuelles qui se seraient produits en 2020 et 2021, dont elle fait le récit.
Crédits photo : Capture Netflix
Yuz Boy n'a pas assisté, mercredi soir, à la soirée célébrant sa victoire dans "Nouvelle école", la compétition rap de Netflix avec Niska, Shay et SCH dans le jury. Décrété grand gagnant de la saison 2 durant le dernier épisode diffusé hier, le rappeur originaire d'Evry a divulgué dans la foulée son premier single "Yafama" sur les plateformes. Son absence aurait-elle un lien avec les accusations de viols et l'enquête judiciaire dont il fait l'objet ? Selon les informations révélées par le site BFMTV.com, une jeune femme qui se fait appeler Capucine affirme avoir été agressée sexuellement à trois reprises par l'artiste de 24 ans, dont elle a fait la rencontre à l'été 2020 par le biais d'une amie commune. Youssouf Keita, le vrai nom de Yuz Boy, et la victime supposée auraient alors entamé une liaison intime, emmaillée de rapports sexuels non consentis.

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A la fin de l'année 2020, Capucine aurait demandé à son partenaire d'arrêter un rapport anal en raison de douleurs. Il aurait feint de ne pas avoir entendu sa requête. « J'ai essayé de l'écarter avec ma main et je lui ai demandé oralement de s'arrêter de façon claire » a-t-elle indiqué aux policiers. Dans sa plainte, la jeune femme affirme avoir été violée dans un ascenseur en février 2021, après une soirée « fortement alcoolisée ». « Une fois entrés dans la cabine, le jeune homme lui aurait brusquement baissé son pantalon, sa culotte et l'aurait pénétrée sans lui demander son accord et sans préservatif » précisent nos confrères, qui relatent les propos de Capucine. « Je ne me suis pas débattue car j'étais surprise. Il fait 1m95 et il est sportif. Il a des réactions imprévisibles donc je craignais toujours ses réactions » a-t-elle confié durant son audition.

"Je me souviens que je lui ai crié qu'il m'avait souillée"


Une troisième agression sexuelle se serait produite en mars de la même année, au domicile de la jeune femme, alors qu'elle traversait « un moment difficile ». Au cours de la discussion, Yuz Boy aurait tenté de l'embrasser. « Je lui ai dit "non" et que je n'en avais pas envie pendant plus d'une heure » décrit-elle à BFMTV.com. Mais le musicien aurait retiré son pantalon et tenté de la pénétrer. A son "non" clair et audible, il aurait poursuivi son geste en retirant sa culotte et en la pénétrant sans préservatif. « Durant l'acte je n'ai pas bougé, je n'ai pas crié. Je n'ai rien dit. Il est parti tout de suite après. Je me souviens que je lui ai crié qu'il m'avait souillée mais je n'avais pas intégré le fait que j'avais été violée » explique Capucine, restée « sidérée » après l'acte. Tombée enceinte à la suite de ce rapport non consenti, la jeune femme a été contrainte de subir une interruption volontaire de grossesse (IVG). En détresse émotionnelle, elle a quitté son travail et est retournée vivre chez ses parents. « Je suis en état de stress post-traumatique » indique celle qui a mis de nombreux mois à « sortir du déni ».

"Il n'a rien à se reprocher"


Contacté par BFMTV.com, Yuz Boy a répondu par la voix de son avocate Alissia Dexet. Le jeune homme, qui n'était pas au courant de l'enquête ouverte par le parquet de Paris, serait « tombé des nues » en apprenant ces accusations. « Il n'a rien à se reprocher et ne sait pas de quoi il s'agit. Si enquête il y a, mon client se tiendra à la disposition des enquêteurs » indique-t-elle. Capucine affirme pourtant être en possession d'un enregistrement téléphonique, que les journalistes ont pu consulter, durant lequel elle a confronté le rappeur sur les abus qu'elle lui reproche. A l'autre bout du fil, le jeune homme affirmerait être « désolé pour tout ce qui s'est passé », ne « jamais » avoir voulu lui faire de mal, et se dirait prêt à « assumer ses torts ». La plateforme Netflix, pour sa part, assure qu'elle n'est pas au courant de l'affaire. « Nous menons un gros travail au moment de la sélection des candidats pour nous assurer qu'il n'y ait pas de fausse problématique, notamment avec des antécédents judiciaires ou des tweets. Ce n'était pas le cas. Nous n'avions aucune raison de douter de leur moralité » précise un porte-parole.

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